La chirurgie plastique est un service spécialisé dans la reconstruction et la modification de l’apparence du corps humain. La chirurgie plastique englobe la chirurgie reconstructrice et la chirurgie esthétique.1 Ce service prend en charge une large gamme de patients et de prises en charge, du rétablissement post-cancer du sein aux transitions de genre et aux interventions esthétiques.

En France, la chirurgie plastique connaît une popularité croissante avec 479 opérations pour 100 000 habitants en 2019.2 Ce chiffre surpasse celui des pays comme l’Espagne et l’Allemagne, mais reste derrière celui de la Corée du Sud et des États-Unis. Cette tendance reflète les changements d’attentes sociétales et de normes de beauté, et souligne l’importance croissante de la chirurgie plastique pour améliorer la qualité de vie des patients.

L’infirmier(e) en chirurgie plastique prodigue des soins postopératoires et offre un soutien moral indispensable. Les compétences développées dans ce contexte sont variées et comprennent la gestion de la douleur, la prévention des infections et le soutien psychologique adapté aux besoins de chaque patient.

Votre stage dans ce service vous offrira une expérience précieuse, et vous permettra de vous familiariser avec les procédures chirurgicales, les techniques de soins et l’accompagnement personnalisé du patient.

Cet article vous guidera à travers les différents aspects de votre formation en chirurgie plastique, des pathologies courantes aux protocoles de soins, en passant par les objectifs pédagogiques à atteindre et les compétences à développer.

Infographie - Guide du stage infirmier en chirurgie plastique

Typologie du lieu de stage et particularités du service de chirurgie plastique

Le stage en chirurgie plastique fait partie des soins de courte durée (SCD). La durée moyenne de séjour dans ce service varie considérablement selon le type et la complexité des interventions réalisées. Elle peut s’étendre d’une seule nuit pour des opérations les moins invasives à plus d’un mois si des soins postopératoires prolongés et plus complexes sont nécessaires.

Les patients sont en général admis pour des interventions programmées. Ils arrivent de leur domicile soit la veille de l’opération, soit le jour même. Certains cas, cependant, entraînent une admission immédiate à partir des consultations externes ou à la suite d’un passage par les urgences, selon l’urgence et la complexité de l’état de santé du patient.

Le service de chirurgie plastique accueille en général les patients dès 17 ans et jusqu’à environ 65 ans. 

Ce service est considéré comme intrahospitalier. Il nécessite, toute l’année, une équipe continue, y compris les week-ends et jours fériés. Les infirmier(e)s sont amené(e)s à travailler selon des horaires variés, souvent sous forme de roulements de 12 heures, de jour comme de nuit.3 La charge de travail peut varier, mais il est courant qu’un(e) infirmier(e) prenne en charge plusieurs patients en fonction de la complexité des cas et des besoins de chacun. 

La sortie des patients se fait selon l’évolution de leur état postopératoire et après avoir satisfait tous les critères de rétablissement nécessaires. Ce processus inclut une planification de suivi et, si nécessaire, une coordination avec d’autres services de soins à domicile ou des consultations postopératoires.

Lexique en chirurgie plastique

Chaque service médical a son propre lexique, composé d’une variété d’acronymes et de termes techniques spécifiques à la spécialité. 

Par exemple, en service de chirurgie plastique, vous entendrez : 3

  • AM : augmentation mammaire
  • CFCPRE : Collège Français de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique.
  • DIEP : deep inferior epigastric perforator flap (reconstruction mammaire par lambeau abdominal)
  • FFS : facial feminization surgery (chirurgie de féminisation faciale)
  • FLP : fente labio-palatine
  • GPM : greffe de peau mince
  • GPT : greffe de peau totale
  • IGAP (flap) : inferior gluteal artery perforator (lambeau perforant de l’artère glutéale inférieure)
  • LAC : lymphome anaplastique à grandes cellules (associé aux implants mammaires)
  • LMD : lambeau de muscle dorsal
  • LIPO : liposuccion
  • LL : liposuccion laser
  • LM : lifting mammaire
  • LMA : lambeau musculo-aponévrotique
  • LPA : lambeau perforant de l’artère glutéale
  • PAP : profunda artery perforator
  • RCP : reconstruction du complexe péroné-malléolaire
  • RHINO : rhinoplastie
  • RM : réduction mammaire
  • RMI : reconstruction mammaire immédiate 
  • SGAP flap  : superior gluteal artery perforator (lambeau perforant de l’artère glutéale supérieure)
  • SMAS : système musculo-aponévrotique superficiel (dans le contexte du lifting facial)

Cette liste d’acronymes n’est pas exhaustive et vous aurez l’opportunité de vous familiariser avec elle pendant le stage. Si vous rencontrez des difficultés pour comprendre certains termes, n’hésitez pas à demander des explications aux professionnels de santé qui vous encadrent. 

Interventions rencontrées en chirurgie plastique

Les infirmier(e)s en chirurgie plastique prennent en charge une variété de suites d’interventions telles que : 3.4.5.6

Changement de sexe femme vers homme (FtoH)

  • Métaidoïoplastie.
  • Phalloplastie.
  • Pose d’implants testiculaires.
  • Torsoplastie.

Changement de sexe homme vers femme (HtoF)

  • FFS (facial feminization surgery).
  • Frontoplastie.
  • Génioplastie.
  • Laryngoplastie.
  • Pose de prothèses mammaires. 
  • Réduction de la pomme d’Adam.
  • Vaginoplastie.
  • Vulvoplastie.

Chirurgie morphologique

  • Abdominoplastie.
  • Chirurgie de la silhouette : abdominoplastie, bodylift, brachioplastie et cruroplastie.
  • Chirurgie de la silhouette : lipoaspiration.
  • Chirurgie des seins : augmentation mammaire.
  • Chirurgie des seins : réduction mammaire et cure de ptôse.
  • Chirurgie esthétique et régénératrice.
  • Cure de diastasis.
  • DIEP. 
  • Fesses : augmentation fessière (transfert de graisse autologue).
  • Gynécomastie.
  • Invagination du mamelon.
  • Lambeau dorsal. 
  • Lipoaspiration.
  • Lipofilling. 
  • Liposuccion.
  • Maladie de Verneuil. 
  • Mastectomie. 
  • Mastopexie.
  • Pose de prothèses mammaires/expandeurs.
  • Pose de prothèses mammaires.
  • Reconstruction après brûlures et traumatismes.

Chirurgie du visage 

  • Blépharoplastie.
  • Canthopexie.
  • Chirurgie des cancers cutanés et des parties molles de la face (lambeaux, greffons composés, greffes de peau).
  • Cure de ptosis palpébral.
  • Cure d’ectropion.
  • Lifting cervico-facial. 
  • Lifting du visage.
  • Otoplastie.
  • Prise en charge chirurgicale et médicale de la paralysie faciale (myoplastie d’allongement du muscle temporal, cure de lagophtalmie paralytique, toxine botulique).
  • Reconstructions faciales complexes avec lambeaux (lambeaux libres ou pédiculés).
  • Rhinoplastie. 
  • Transfert de graisse autologue. 

Chirurgie de l’intime

  • Nymphoplastie.
  • Régénérescence vulvo-vaginale.

Prise en charge spécifique

  • Prise en charge des infections postopératoires.
  • Reprise de cicatrice.
Infographie - Exemple de rhinoplastie _ technique de diminution de l’arête nasale

Spécificités en chirurgie plastique

La chirurgie plastique se distingue par une variété de spécificités qui englobent des techniques opératoires avancées, des nuances particulières pour chaque procédure et des stratégies de surveillance et de suivi postopératoire rigoureuses. Connaître ces aspects permet d’optimiser la prise en charge des patients. Cela inclut une connaissance approfondie des interventions chirurgicales et la capacité de prodiguer des conseils adaptés pour le rétablissement et le retour à domicile du patient. 

Chirurgie esthétique et chirurgie réparatrice1

La chirurgie plastique, spécialité médicale dédiée à la peau et aux tissus mous non internes, a pour objectif principal de modifier l’apparence dans des buts esthétiques ou fonctionnels.

La chirurgie reconstructrice a pour objectif de rectifier les anomalies congénitales, de réparer les dommages causés par des traumatismes ou des chirurgies liées à des tumeurs, afin de restaurer les fonctions, ainsi que l’aspect et le volume des zones affectées. En effet, cela contribue à la guérison émotionnelle et psychologique du patient, affecté par l’altération de son image corporelle.

La chirurgie esthétique se concentre sur l’amélioration des défauts physiques, qu’ils soient innés ou acquis, afin de corriger ce qui est perçu comme des imperfections. Ces interventions ont pour objectif d’améliorer le bien-être et l’estime de soi de l’individu, car les désagréments esthétiques ont un  impact sur l’image personnelle et la vie sociale.

La chirurgie réparatrice corrige des défauts dus à des malformations, des accidents ou des maladies, tels que la reconstruction mammaire après un cancer ou la correction d’oreilles décollées, et est en général couverte par la sécurité sociale en fonction de critères spécifiques. En revanche, la chirurgie esthétique, qui vise à améliorer l’apparence selon les désirs du patient, comme la mastopexie ou une rhinoplastie de confort, n’est généralement pas remboursée, sauf en cas de justification médicale ou psychologique sérieuse.

Pour les opérations telles que l’abdominoplastie et le DIEP, la couverture dépend du besoin médical et de la quantité de tissu affecté. Il est important pour les patients de discuter avec leur chirurgien des critères de prise en charge pour évaluer l’éligibilité à une couverture par la sécurité sociale. Les patients doivent comprendre que la sélection pour ces procédures se base sur des critères médicaux et anatomiques, et non uniquement esthétiques.

Zoom sur les lambeaux3

Un lambeau est une méthode chirurgicale avancée destinée à transférer du tissu afin de combler un déficit structurel. Contrairement à une greffe, un lambeau est vascularisé, c’est-à-dire qu’il possède sa propre source de sang via un pédicule composé d’une artère et d’une veine, et potentiellement d’un nerf, ce qui garantit sa viabilité.

Il existe différents types de lambeaux :

  • Le lambeau local, par exemple, implique le transfert de tissu d’une zone anatomiquement proche, comme la peau de la joue utilisée pour réparer la paupière. Le lambeau pédiculé conserve son pédicule intact et permet le transfert de tissu depuis une zone plus éloignée sans compromettre sa vascularisation, tel que le déplacement du muscle grand dorsal pour reconstruire la joue, la langue ou le sein.
  • Enfin, le lambeau libre est une technique complexe : le tissu est complètement détaché, puis reconnecté à de nouveaux vaisseaux sanguins dans la région cible, grâce à une microchirurgie précise pour restaurer la circulation sanguine. Cela élargit remarquablement les options de reconstruction, en agissant comme une autotransplantation de tissu d’une partie du corps à une autre, comme dans le cas du lambeau DIEP pour la reconstruction mammaire.

Le préopératoire

Consultation d’anesthésie 

Conformément au Code de la santé publique, les normes relatives à la pratique de l’anesthésie doivent être strictement respectées. La consultation pré-anesthésique doit être réalisée soit dans un espace dédié au sein de la zone d’accueil de la clinique, soit directement au cabinet de l’anesthésiste-réanimateur.7

L’évaluation pré-anesthésique inclut une revue complète de l’état de santé du patient, de ses antécédents et une discussion sur ses allergies éventuelles ainsi que sur les médicaments en cours.

Préparation du patient

Avant toute intervention chirurgicale, des examens préopératoires sont effectués pour évaluer l’état de santé du patient et minimiser les risques de complications. Ces examens incluent généralement :

  • Bilan sanguin (NFS) : permet d’évaluer la capacité du patient à supporter l’opération et à récupérer par la suite.
  • Contrôle de la coagulation : essentiel pour prévenir les risques hémorragiques ou de thrombose postopératoire.
  • Autres tests spécifiques : selon l’état de santé du patient et selon le type d’intervention, le médecin anesthésiste-réanimateur peut demander des examens supplémentaires.

Les patients doivent respecter un jeûne strict avant l’opération à partir de minuit la veille (ou selon les consignes de l’anesthésiste). Il est recommandé de réaliser une douche antiseptique, avec un produit tel que HiBiSCRUB®, la veille et le matin de l’intervention.

Puis, de suivre les instructions données pour une préparation cutanée adéquate. Il faut appliquer des règles d’épilation adaptées (pas de rasage, privilégier la tonte ou la crème dépilatoire pour éviter les lésions cutanées).

Les patients doivent signaler tous leurs problèmes de santé, même mineurs, avant l’opération. Cela comprend toute affection ORL, infection urinaire, maladie de peau, ou autre changement de leur état général. En tant qu’infirmier(e), vous devez encourager les patients à partager ces informations et souligner l’importance de cette transparence pour leur sécurité.8

Le postopératoire 

La période postopératoire est déterminante pour la récupération du patient. Voici des informations à prendre en considération : 3

Postopératoire immédiat

  • Risque de saignement : inspectez régulièrement les pansements, les redons, les drains et surveillez les paramètres hémodynamiques du patient pour détecter tout signe d’hémorragie.
  • Risques cardio-respiratoires : surveillez la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène, la fréquence cardiaque et la tension artérielle.
  • Risques d’infection : une variation de la température, des paramètres biologiques perturbés ou une plaie inhabituelle peuvent indiquer une infection.
  • Risque d’altération de l’état cutané : vérifiez régulièrement la couleur et l’état de la peau autour des zones opérées.
  • Risque de chute : donnez les consignes au patient pour le premier lever et adaptez ces précautions au type d’intervention réalisée.
  • Risques thromboemboliques : appliquez des mesures préventives telles que l’administration d’anticoagulants, le port de bas de contention, et surveillez les symptômes de la thrombose.
  • Risque de rétention urinaire : contrôlez la reprise de la miction et intervenez si aucune miction n’a lieu dans les 6 heures suivant l’opération.
  • Risque d’œdèmes : surveillez et documentez l’évolution des œdèmes postopératoires.
  • Risque de douleur : utilisez des échelles de mesure de la douleur pour évaluer le confort du patient. Administrez des antalgiques conformément aux prescriptions et réévaluez souvent la douleur pour ajuster le traitement si nécessaire.

Sortie du patient : éducation et suivi thérapeutique

Donnez des instructions claires et des informations sur les soins à domicile, en particulier après des interventions telles que la vaginoplastie. 

Soulignez l’importance d’un arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention pour réduire les risques de complications. Encouragez les patients à suivre un programme de sevrage tabagique et discutez des options de substitution nicotinique.9

Les vêtements de contention sont la plupart du temps indispensables après une intervention de chirurgie esthétique pour favoriser une guérison optimale et réduire les risques de complications. En fonction de l’intervention, le chirurgien recommandera le type de vêtement adapté. Assurez-vous que les patients sont bien informés de cette nécessité et vérifiez qu’ils disposent de l’ordonnance correspondante.

InterventionsVêtements de compression
DIEPGaine abdominale uniquement.Pas de soutien-gorge, car il s’agit d’un lambeau.
Pose de prothèseSoutien-gorge compressif et contenseur.
Lipofilling mammaireSoutien-gorge de maintien ou compressif.
Lipofilling abdominal, fessier, genouPanthy.
Plastie abdominaleGaine abdominale.
Féminisation du visagePreslift.
BrachioplastieManchon compressif.
Tableau non exhaustif des vêtements compressifs pour chaque intervention3

Actes et soins rencontrés en chirurgie plastique

Au cours de votre journée de travail, vous serez amené(e) à effectuer de nombreux actes et soins, parmi lesquels on peut citer :

  • Ablation d’un ou plusieurs redons. 
  • Accueil des entrants la veille du bloc.
  • Bilan sanguin.
  • ECG.
  • Éducation thérapeutique des vaginoplasties : conformateur, dilatateur, nettoyage.
  • Mise en place, retrait et surveillance de sonde urinaire.
  • Mise en place et surveillance de pansement compressif.
  • Mise en place et surveillance de pansement simple et complexe.
  • Mise en place et surveillance de transfusions. 
  • Pose et surveillance de KTO.
  • Prise des mesures pour les vêtements de contentions.
  • Réalisation d’irrigation. 
  • Soins relationnels. 
  • Surveillance des retours de bloc. 

Vous trouverez, dans l’unité d’enseignement 4.4 de notre plateforme d’apprentissage Réussis ton IFSI, des renseignements approfondis sur la méthode de chacun de ces soins.

Traitements en chirurgie plastique

La pharmacologie en chirurgie plastique comprend une variété de médicaments :

  • Anticoagulants.
  • Antalgiques. 
  • Antibiotiques.  
  • Antiémétiques.
  • Laxatifs. 
  • Anxiolytiques.
  • Antidépresseurs. 

Toutes ces classes thérapeutiques sont traitées dans l’unité d’enseignement 2.11 sur la plateforme Réussis ton IFSI.

Prérequis du stage en chirurgie plastique

L’exercice infirmier en chirurgie cardiaque nécessite la maîtrise de certains prérequis :

  • Anatomie : connaître les structures corporelles concernées par les interventions chirurgicales permet de donner des explications claires aux patients et de comprendre les procédures effectuées. 
  • Traitements : cela inclut la maîtrise des antalgiques, des antibiotiques, des anticoagulants et des soins postopératoires spécifiques pour promouvoir une récupération optimale et minimiser les risques de complications.
  • Normes biologiques : cela implique de connaître les valeurs normales et les variations de l’hémoglobine, des globules blancs, du bilan de coagulation et de la C-Reactive Protein (CRP). 
  • Paramètres vitaux : la surveillance des constantes vitales, telles que la pression artérielle, le pouls, la saturation en oxygène et la température, permet d’identifier rapidement toute complication postopératoire.
  • Hygiène : les normes d’hygiène et d’asepsie, telles que la manipulation et la surveillance des cathéters et des pansements, permettent de prévenir les infections.

Objectifs de stage en chirurgie plastique

En stage de chirurgie plastique, vous pourrez acquérir et valider différentes compétences, en fonction de votre niveau et de vos objectifs.

Notre équipe a écrit un article sur la rédaction de vos objectifs de stage : Comment rédiger des objectifs de stage infirmier

Voici une liste non exhaustive de compétences requises dans cette structure d’accueil :

  • Administrer des prescriptions et en surveiller les effets.
  • Appliquer les différentes précautions complémentaires pour prévenir les infections et garantir la sécurité des patients et du personnel.
  • Connaître et comprendre les protocoles de soins du service.
  • Effectuer la surveillance clinique du patient.
  • Effectuer le recueil de données et l’inventaire.
  • Gérer une entrée : du recueil de données à la macrocible d’entrée.
  • Maîtriser la préparation préopératoire pour garantir que le patient est prêt physiquement et psychologiquement pour la chirurgie.
  • Organiser le devenir du patient avec l’équipe pluridisciplinaire.
  • Participer aux transmissions entre les équipes pour garantir la continuité et la qualité des soins.
  • Prendre des mesures précises pour les vêtements de contention afin d’assurer une adaptation et un confort optimal pour le patient.
  • Réaliser des injections sous-cutanées en respectant les bonnes pratiques et les techniques aseptiques.
  • Réaliser des pansements simples, complexes ou compressifs, en suivant les protocoles établis.
  • Réaliser des retours de salle de réveil d’un patient.
  • Réaliser l’éducation thérapeutique des patients, en particulier ceux ayant subi une vaginoplastie.
  • Rédiger les transmissions écrites de manière précise et concise, afin de garantir la traçabilité des informations importantes.
  • Retirer les dispositifs tels que les redons, les drains, les agrafes ou les fils, en respectant les procédures et en évaluant la cicatrisation.
  • Savoir alerter et agir en cas d’urgence, en reconnaissant les signes vitaux alarmants et en prenant les mesures appropriées immédiatement.
  • Savoir effectuer les soins évoqués ci-dessus (en fonction de votre expérience).
  • Surveiller les paramètres vitaux du patient avant et après les interventions chirurgicales pour détecter tout signe de complication.
  • Surveiller l’état des lambeaux postopératoires.
  • Travailler en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire.

Professionnels rencontrés en chirurgie plastique

Ceci dépend de l’établissement dans lequel vous serez en stage, mais, en général, vous rencontrerez : 3

  • Agents de service hospitalier.
  • Aide-soignant(e)s.
  • Ambulanciers.
  • Assistante sociale.
  • Cadre de santé.
  • Chirurgien(ne)s.
  • Diététicien(ne).
  • Infirmier(e)s. 
  • Infirmier(e) ETP.
  • Kinésithérapeutes.
  • Médecins.
  • Psychologue. 
  • Secrétaire.  

Témoignage d’une infirmière en chirurgie plastique

Infographie - Témoignage d'une infirmière en chirurgie plastique

Dans le cadre de notre série « Guides de stage infirmiers », nous tenons à ce que chaque article soit rédigé par un(e) infirmier(e) expérimenté(e) qui exerce dans le lieu de stage concerné. Pour ce guide du stage infirmier en chirurgie ambulatoire, nous avons eu la chance de collaborer avec Émilie, une infirmière aguerrie exerçant dans ce service.

Dans le cadre de la rédaction de cet article, Émilie a non seulement contribué par son expertise, mais a généreusement accepté de partager son expérience personnelle en chirurgie plastique, ainsi que ses précieuses recommandations pour les étudiant(e)s sur le point de débuter un stage dans ce service : 

Pourquoi as-tu choisi de travailler en chirurgie plastique ?

Mon service d’origine a été fusionné avec celui de la chirurgie plastique, ce qui m’a placée dans cet environnement par défaut. Cependant, au fur et à mesure que je découvrais les subtilités et les défis de cette spécialité, j’ai développé une véritable passion pour elle. Les aspects techniques et artistiques de la chirurgie reconstructrice et esthétique, ainsi que l’impact significatif sur la qualité de vie des patients, m’ont captivée et motivée pour poursuivre ma carrière dans ce domaine.

Qu’est-ce qui te plaît le plus en chirurgie plastique ?

Ce qui me passionne en chirurgie plastique, ce sont les interactions avec les patients. Beaucoup d’entre eux cherchent une solution pour surmonter des complexes physiques, se reconstruire après un cancer ou un accident, ou réaliser une transition de genre. Les accompagner dans ces moments, comprendre leurs motivations et soulager leurs inquiétudes m’enrichit et m’aide à progresser professionnellement.

J’apprécie également la diversité technique que ce domaine propose, notamment en ce qui concerne la réalisation et la gestion des différents types de pansements. Cela nécessite une connaissance approfondie et une précision qui contribuent à la réussite des soins postopératoires et, en fin de compte, à la satisfaction et au rétablissement des patients.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) sur le point de commencer un stage en chirurgie plastique ?

Je conseillerais à un(e) étudiant(e) sur le point de commencer un stage en chirurgie réparatrice et esthétique de garder l’esprit ouvert et d’être empathique. Cette spécialité va bien au-delà de l’esthétique superficielle. Les patients cherchent souvent à guérir de douleurs profondes, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Ces personnes ont besoin d’aide pour des problèmes allant de dysphories de genre à des séquelles de cancer, en passant par des traumatismes physiques.

Respecter l’identité de chaque patient, en utilisant les pronoms et les appellations qu’ils préfèrent, et pas nécessairement ceux qui correspondent à leur sexe de naissance, est primordial. Cette attention affecte le patient et contribue à créer un environnement de soins sûr et respectueux.

Enfin, je suggérerais de se préparer à apprendre continuellement, que ce soit sur le plan technique ou l eplan humain, et de ne pas hésiter à poser des questions pour mieux comprendre les interventions et les soins postopératoires. L’humilité et la volonté d’apprendre sont des atouts précieux dans ce domaine complexe et enrichissant.

Devenir infirmier(e) en chirurgie plastique

Un stage en chirurgie plastique permet de développer des compétences techniques et relationnelles avancées et de comprendre de façon approfondie les interventions et soins spécifiques à ce milieu.

De plus, les stages en chirurgie offrent souvent aux infirmier(e)s l’opportunité d’assister à des interventions chirurgicales et d’élargir leur horizon professionnel. Cela peut conduire à la découverte de spécialisations telles que l’infirmier(e) de bloc opératoire diplômé(e) d’État (IBODE) ou encore des diplômes universitaires (plaie et cicatrisation, prise en charge de la douleur…).

Sources

  1. Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique « Chirurgie plastique » consulté le 17/03/2024
  2. Statista « Les Français et la chirurgie esthétique – Faits et chiffres » 13/12/2023 
  3. Hôpital Tenon – « Livret d’accueil » Pr Altan Michel – 27/10/2022
  4. Clinique des Champs Élysées « Quelles sont les différentes interventions chirurgicales esthétiques ?» consulté le 17/03/2024
  5. Centre hospitalier du Belvédère « La chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique » consulté le 17/03/2024
  6. CHU Angers « Chirurgie plastique » consulté le 17/03/2024
  7. Code de la santé publique « articles D. 6124-91 à D. 6124-103 » version en vigueur au 17 mars 2024
  8. Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique « Prévention et gestion des complications infectieuses en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique » 15/12/2021
  9. Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique « Tabac et chirurgie plastique. » 15/12/2021