Le diagnostic infirmier correspond, selon la North American Nursing Diagnosis Association (NANDA) à « un jugement clinique sur les réactions aux problèmes de santé présents ou potentiels, ou aux processus de vie d’un individu, d’une famille ou d’une collectivité. Il sert de base pour choisir les interventions de soins visant l’atteinte des résultats dont l’infirmier(e) a la responsabilité ».1
Le rôle de l’infirmier(e) ne se limite pas à effectuer des actes et prodiguer des soins actes, il comprend également la compréhension de l’état de santé du patient, de sa pathologie, de ses besoins en passant par ses réactions humaines : c’est là qu’intervient le diagnostic infirmier. Contrairement au diagnostic médical, qui se concentre sur la maladie ou la pathologie, le diagnostic infirmier se focalise sur la manière dont la personne soignée vit sa pathologie et/ou ses besoins.
Dans cet article, nous allons analyser le diagnostic infirmier, sa définition, son élaboration et sa complémentarité avec le diagnostic médical et enfin par une liste exhaustive des principaux problèmes de santé entrant dans le domaine du diagnostic infirmier.
Cet article fait partie d’une série qui reprend toute la démarche clinique infirmière. La série inclut les 14 besoins de Virginia Henderson, le recueil de données, le raisonnement clinique, la planification des soins, et le projet de soins. Cette série a pour objectif d’enrichir vos connaissances et vos compétences dans la profession infirmière. Vous y découvrirez l’application pratique des concepts et l’élaboration méthodique de chaque énoncé, avec un accent particulier sur l’évaluation, le jugement et la mise en œuvre. Chaque article se concentre sur un facteur clé pour l’amélioration de vos pratiques professionnelles et pour vous préparer aux cours et aux réalités du terrain.
Qu’est-ce que le diagnostic infirmier ?
Dans le domaine des soins, le diagnostic infirmier, ainsi que sa formulation, sont des étapes qui nécessitent une compréhension et des connaissances approfondies du problème de santé du patient. Le diagnostic infirmier permet d’organiser les connaissances infirmières, la recherche et la réflexion. Le raisonnement clinique est un processus cognitivo-comportemental qui intervient à chaque étape de la démarche clinique IDE, notamment les diagnostics. Il s’agit d’une approche centrée sur la personne soignée qui prend en compte les symptômes physiques et les aspects psychologiques, sociaux et émotionnels du patient.
Peu utilisé par les infirmier(e)s, le diagnostic infirmier est néanmoins un outil de réflexivité intimement lié à la planification de soins. Son exactitude et sa pertinence sont influencées par les connaissances théoriques et l’expérience du professionnel de santé. Il s’agit d’un travail de réflexion complexe pour les étudiant(e)s en soins infirmiers, car il consiste à circonscrire les réactions humaines des patients.
Il est important d’impliquer le patient, mais aussi sa famille et/ou son entourage lors de l’élaboration du diagnostic infirmier. Cette approche participative renforce la relation soignant-soigné et favorise une meilleure adhésion aux plans de soins. Le diagnostic infirmier permet de fournir des soins pour une médecine holistique et personnalisée.
Nous aborderons comment construire un diagnostic infirmier, ce qui le différencie du diagnostic médical, et la liste des problèmes de santé permettant d’élaborer le diagnostic infirmier.
Pour élaborer un diagnostic pertinent, l’infirmier(e) doit avant tout comprendre chaque diagnostic infirmier particulier. Par exemple, pour diagnostiquer de façon correcte la fatigue, le professionnel de santé doit en connaître les caractéristiques, à savoir les signes cliniques et les symptômes. Une fois le diagnostic infirmier posé, l’infirmier(e) évaluera les facteurs qui ont pu contribuer à la survenue du problème.
Comment élaborer un diagnostic infirmier ?
Il existe deux façons principales de formuler ce diagnostic, en fonction de la nature du problème de santé. Dans les deux cas, l’énoncé doit être précis.
En cas de problème de santé réel
Si le patient présente un problème de santé réel, le diagnostic infirmier sera formulé en tenant compte des symptômes manifestes et des signes cliniques observables. Par conséquent, le diagnostic infirmier sera directement lié à un problème de santé existant et observable. Il existe alors deux formulations possibles :
- “Problème de santé… lié à… se manifestant par…”
- “Problème de santé… se manifestant par… lié à…”
Le terme “lié à” est utilisé pour indiquer la cause ou la source du problème de santé. Le terme “se manifestant par” est utilisé pour décrire les symptômes ou les signes cliniques observés.
Voici quelques exemples de diagnostics infirmiers :
- Altération de la mobilité liée à l’ostéosynthèse et à son antécédent d’AVC ischémique, se manifestant par la diminution de l’autonomie et la nécessité d’une aide pour les actes de la vie quotidienne.
- Altération de l’état cutané, se manifestant par une phlyctène au niveau du talon droit, lié à l’alitement prolongé.
- Altération de la respiration se manifestant par une toux persistante avec expectoration et une dyspnée au repos, liée à une infection pulmonaire.
- Image corporelle perturbée liée à l’intervention chirurgicale, se manifestant par son comportement face à sa plaie chirurgicale et par ses propos.
En cas de problème de santé potentiel ou de risque élevé
Par ailleurs, il est également essentiel de pouvoir identifier et formuler des diagnostics pour des problèmes potentiels ou des risques élevés : on les appelle les risques. Les diagnostics infirmiers seront formulés différemment des problèmes de santé réels. En effet, si le patient est susceptible de développer un problème de santé, le diagnostic infirmier sera formulé de manière préventive. Il se basera donc sur des facteurs de risque. Ce diagnostic infirmier permet de mettre en place des actions et des soins dont le but est de prévenir l’apparition d’un problème de santé. La formulation typique pour un problème potentiel ou un risque élevé est :
“Risque de [problème de santé]… lié à…”.
On utilise le terme “risque de” qui signifie que le patient pourrait développer un certain problème de santé à l’avenir. Puis, nous emploierons le terme “lié à” pour indiquer les facteurs qui augmentent la probabilité de ce risque de problème de santé. Le terme “se manifestant par” n’est pas utilisé dans ce contexte, car un risque ne présente pas de signes cliniques ou de symptômes. Si de tels signes ou symptômes sont présents, alors ce qui était auparavant considéré comme un problème de santé potentiel se transforme en un problème de santé réel.
Voici quelques exemples de diagnostics infirmiers :
- Risque de détresse morale lié à la phobie sociale du patient.
- Risque d’altération de la fonction respiratoire lié à des fausses routes répétées pendant le petit-déjeuner.
- Risque d’isolement social lié à l’éloignement familial du patient et de ses enfants et à la durée de l’hospitalisation.
- Risque de chute lié à l’hypotension orthostatique et à une déficience visuelle des deux yeux.
Il est important de ne pas classer tous les risques comme des diagnostics infirmiers, car certains relèvent d’une prise en soins collaborative. Dans le cadre d’un raisonnement clinique partagé avec le patient partenaire, les jugements cliniques appropriés sont formulés par le spécialiste du problème.
Par exemple : un patient ayant subi un AVC présente une “dissociation automatico-volontaire”, identifiée par l’orthophoniste : il s’agit d’un problème géré de façon collaborative. “Altération de la communication” ne doit pas être identifié comme un diagnostic infirmier. Les soins sont alors coordonnés autour d’un objectif commun, centré sur le même jugement clinique.
Diagnostic infirmier et diagnostic médical
Le diagnostic infirmier ne se substitue pas au diagnostic médical : ils sont complémentaires. Ils forment un duo indissociable pour une prise en soin holistique du patient, qui tient compte de sa pathologie et de ses conséquences sur les plans physique, psychologique et social. De plus, ce diagnostic peut avoir des effets très positifs, comme dans le cas d’une “observance efficace des instructions”. Néanmoins, il est important de souligner que l’identification de tels diagnostics peut être complexe et que les étudiant(e)s en soins infirmiers ont tendance à ne pas les utiliser régulièrement. Le diagnostic médical permet d’apporter des données cliniques et des informations pour l’élaboration du diagnostic infirmier et inversement.
Pour rappel, le diagnostic infirmier décrit les réactions humaines du patient face à ses problèmes de santé, ce qui permet de déterminer ses besoins spécifiques. Ce diagnostic est orienté vers la personne, ce qui signifie qu’il prend en compte l’individu dans sa globalité, et non seulement sa maladie. De plus, le diagnostic infirmier est dynamique et peut être modifié à tout moment de la maladie selon les réactions du patient. Cela permet une prise en charge adaptée et évolutive, en fonction de l’état de santé du patient. Enfin, le diagnostic infirmier guide les actes infirmiers relevant du rôle propre de l’infirmier(e). Il sert de base pour la planification des soins infirmiers et garantit des soins centrés sur les besoins du patient.
Le diagnostic médical “permet de reconnaître une maladie pour en assurer une prise en charge appropriée. Le diagnostic, élément essentiel de la décision médicale, relève de la responsabilité du médecin.”2 Il décrit le processus de la pathologie, ce qui permet au médecin de déterminer le traitement approprié et d’établir une prescription médicale. Contrairement au diagnostic infirmier, le diagnostic médical est orienté vers l’organe et la pathologie. Il se concentre sur la maladie elle-même et sur l’organe ou le système corporel affecté. En général, le diagnostic médical peut être constant tout au long de la maladie ou, à contrario, il peut évoluer (par exemple une décompensation ou une régression). Il fournit un cadre stable pour le suivi de l’évolution de la maladie et l’ajustement du traitement. Enfin, le diagnostic médical guide l’acte médical en déterminant les interventions médicales nécessaires, qui sont parfois déléguées à l’infirmier(e) dans son rôle sur prescription. Ainsi, le diagnostic médical joue un rôle fondamental dans la coordination et l’efficacité des soins de santé.
Liste de diagnostics infirmiers
En nous basant sur un manuel de diagnostic infirmier3, nous avons classé la liste des problèmes pouvant être intégrés dans les diagnostics infirmiers par concepts. Prenez garde lors de l’utilisation des listes de diagnostics infirmiers. Il est fréquent que des problèmes médicaux soient requalifiés en tant que diagnostics infirmiers.
Alimentation/hydratation
- Allaitement maternel inefficace
- Allaitement maternel interrompu
- Alimentation déficiente
- Alimentation excessive
- Atteinte de la muqueuse buccale
- Excès de volume liquidien
- Déficit nutritionnel
- Dentition altérée
- Déshydratation
- Lait maternel insuffisant
- Mode d’alimentation inefficace (nouveau-né/nourrisson)
- Nausées
- Troubles de la déglutition / dysphagie
- Troubles de l’appétit
- Variation pondérale
- Vomissement(s)
- Reflux gastrique
- Risque de dénutrition
- Risque de déséquilibre du volume liquidien
- Risque de fausse route
Concepts de soi
- Concept de soi perturbé
- Estime de soi perturbée
- Identité personnelle perturbée
- Image corporelle perturbée
Réactions psychosociales et comportementales
- Activités de loisirs insuffisantes
- Agitation
- Angoisse
- Angoisse face à la mort
- Anxiété
- Apathie
- Chagrin
- Communication altérée
- Conflit décisionnel
- Deuil
- Détresse morale
- Détresse spirituelle
- Identité personnelle perturbée
- Interactions sociales perturbées
- Isolement social
- Manque de connaissances
- Observance/non-observance (régime, traitement, règlement…)
- Opposition aux soins
- Peur
- Perte d’espoir
- Pratique religieuse perturbée
- Refus de soins
- Résilience individuelle réduite
- Risque d’un manque de résilience
- Sentiment d’impuissance
- Sentiment de solitude
- Stress
- Syndrome d’inadaptation à un changement de milieu
- Syndrome du traumatisme de viol
- Syndrome du traumatisme de viol : réaction mixte
- Syndrome du traumatisme de viol : réaction silencieuse
- Syndrome post-traumatique
- Tristesse
Sphère familiale/parentale
- Conflit face au rôle parental
- Dynamique familiale dysfonctionnelle
- Dynamique familiale perturbée
- Exercice du rôle parental perturbé
- Prise en charge inefficace de la santé familiale
- Processus de la maternité inefficace
- Relation infructueuse entre partenaires
- Risque de perturbation dans l’exercice du rôle parental
- Risque de perturbation de l’attachement
- Risque de perturbation du lien mère-fœtus
- Risque de processus de la maternité inefficace
- Risque de relation infructueuse entre partenaires
- Risque de tension dans l’exercice du rôle de l’aidant naturel
- Stratégies d’adaptation familiale compromises
- Stratégies d’adaptation familiale invalidantes
- Tension dans l’exercice du rôle de l’aidant naturel
Transit/élimination
- Altération de l’élimination urinaire
- Constipation
- Diarrhée
- Douleur abdominale
- Élimination urinaire perturbée
- Énurésie de croissance
- Incontinence
- Incontinence fécale
- Incontinence urinaire à l’effort
- Incontinence urinaire fonctionnelle
- Incontinence urinaire par réduction du temps d’alerte
- Incontinence urinaire réflexe
- Incontinence urinaire complète (vraie)
- Incontinence urinaire par regorgement
- Motilité gastro-intestinale dysfonctionnelle
- Rétention urinaire
- Suspicion d’hémorroïdes
Mobilisation/ergonomie
- Accident
- Altération de la mobilité physique
- Chute
- Déambulation
- Difficulté à la marche
- Difficulté à la mobilisation
- Difficulté lors d’un transfert
- Errance
- Fatigue
- Irrigation tissulaire inefficace ( préciser : irrigation cardio-pulmonaire, cérébrale, gastro-intestinale, périphérique, rénale)
- Mobilité physique réduite
- Mobilité réduite au lit
- Mobilité réduite en fauteuil roulant
- Mode de vie sédentaire
- Risque de syndrome d’immobilité
- Troubles de l’équilibre
Infection
- Hyperthermie
- Hypothermie
- Risque de contamination
- Risque de brûlure thermique
- Risque de température corporelle anormale
- Risque infectieux
- Thermorégulation inefficace
État cutané/hygiène
- Altération de l’état cutané
- Atteinte à l’intégrité de la peau
- Éruption cutanée
- Escarre
- Hypersudation
- Ictère néonatal
- Incurie
- Mycose
- Réaction allergique au latex
- Risque d’ictère néonatal
- Risque de réaction allergique
- Risque de réaction indésirable à un produit de contraste iodé
- Sécheresse cutanée
Système respiratoire
- Altération de la fonction respiratoire
- Dégagement inefficace des voies respiratoires
- Échanges gazeux perturbés
- Encombrement bronchique
- Intolérance au sevrage de la ventilation assistée
- Mode de respiration inefficace
- Respiration spontanée altérée
- Risque de suffocation
- Risque de fausses routes (aspiration/inhalation)
Système endocrinien
- Risque de déséquilibre du diabète
Système nerveux
- Douleur
- Dysréflexie autonome
- Asthénie
- Confusion
- Fatigue
- Hallucination
- Troubles de la mémoire
- Désorientation spatiale
- Désorientation temporelle
- Désorientation spatio-temporelle
- Négligence de l’hémicorps
- Risque de diminution de l’irrigation cérébrale
- Risque de dysfonctionnement neuro-vasculaire périphérique (DNVP)
- Risque de dysréflexie autonome
- Syndrome d’interprétation erronée de l’environnement
Système cardio-circulatoire
- Débit cardiaque diminué
- Risque de diminution de l’irrigation cardiaque
- Risque thrombo-embolique
- Risque hémorragique/saignement
Syndrome du déficit de soins personnels
- Autonégligence
- Déficit de soins personnels : lors des activités quotidiennes
- Déficit de soins personnels : s’alimenter
- Déficit de soins personnels : se laver
- Déficit de soins personnels : utiliser les toilettes
- Déficit de soins personnels : se vêtir
- Entretien inefficace du domicile
- Syndrome du déficit de soins personnels
Sommeil
- Habitudes de sommeil perturbées
- Fatigue
- Insomnie
- Privation de sommeil
Sexualité
- Habitudes sexuelles perturbées
- Dysfonctionnement sexuel
Comportement à risque/danger
- Accident
- Agressivité
- Automutilation
- Comportement à risque pour la santé
- Fugue
- Maintien inefficace de l’état de santé
- Mécanisme de protection inefficace
- Risque d’intoxication
- Risque de suicide
- Risque de syndrome de mort subite du nourrisson
- Violence envers soi
- Violence envers autrui
Motivation à la promotion de la santé
- Motivation à accroître sa résilience
- Motivation à améliorer l’allaitement maternel
- Motivation à améliorer la dynamique familiale
- Motivation à améliorer la prise en charge de sa santé
- Motivation à améliorer le concept de soi
- Motivation à améliorer les soins personnels
- Motivation à améliorer l’exercice du rôle parental
- Motivation à améliorer l’immunisation
- Motivation à améliorer l’élimination urinaire
- Motivation à améliorer l’équilibre hydrique
- Motivation à améliorer la maternité
- Motivation à améliorer la pratique religieuse
- Motivation à améliorer le pouvoir d’action
- Motivation à améliorer le sommeil
- Motivation à améliorer les connaissances
- Motivation à améliorer les stratégies d’adaptation
- Motivation à améliorer sa communication
- Motivation à améliorer sa prise de décision
- Motivation à améliorer son alimentation
- Motivation à améliorer son bien-être
- Motivation à améliorer son bien-être spirituel
- Motivation à améliorer son espoir
- Motivation des partenaires à améliorer leur relation
- Motivation d’une collectivité à améliorer ses stratégies d’adaptation
- Motivation d’une famille à améliorer ses stratégies d’adaptation
- Réceptivité du nouveau-né/nourrisson à progresser dans son organisation comportementale
Conseils de formateurs/formatrices
Thérèse Psiuk
Il est essentiel de discuter des problèmes de santé traités en collaboration et de ne surtout pas renommer les problèmes médicaux en diagnostics infirmiers. Personnellement, j’ai relevé de nombreux exemples dans les dossiers de patients où des problèmes traités en coopération avec des ordonnances médicales étaient incorrectement étiquetés comme des diagnostics infirmiers.
Patricia Niant
L’idée est de s’approprier les diagnostics sur le plan infirmier et non médical, les deux étant fondamentalement liés. Le problème le plus récurrent, pour les étudiant(e)s en soins infirmiers, est de savoir identifier les risques sans en faire une liste qui n’a pas de sens. Cet article peut les aider à y voir un peu plus clair avant d’appliquer ce raisonnement lors de stages.
Isabelle Raffin-Bataille
Dans la pratique, le diagnostic infirmier est peu mobilisé par les soignant(e)s en poste, alors que c’est lui qui donne la possibilité aux infirmier(e)s d’être autonomes dans leurs activités et leurs prises en charge. Il découle de l’analyse que chacun(e) fait de la situation rencontrée. La priorisation des diagnostics proposés est fondamentale.
Ce diagnostic concerne le patient, mais aussi, en fonction des situations, son entourage. Il n’est pas nécessaire, voire même pertinent, d’avoir une multitude de diagnostics infirmiers, car parfois certains sont liés. L’accent doit plutôt être mis sur l’élaboration et le développement des objectifs qui conduiront à la mise en œuvre d’actions soignantes
Yves Ustariz
Le diagnostic infirmier consiste à exprimer clairement le problème principal identifié et validé avec le patient. Pour qu’il soit pleinement utile, il est essentiel d’effectuer une analyse minutieuse des signes observés et d’impliquer activement la personne soignée dans ce processus.
Conclusion
En résumé, le diagnostic infirmier est l’essence de la pratique infirmière, responsable d’une prise en soins personnalisée et adaptée du patient. Il se distingue du diagnostic médical par son orientation vers une réponse humaine à la pathologie et par ses implications sur la vie du patient. L’implication du patient et de son entourage dans l’élaboration du diagnostic renforce la relation soignant-soigné et améliore l’adhésion aux plans de soins. Les infirmier(e)s doivent maîtriser l’art et la science des diagnostics pour proposer des soins de qualité, en tenant compte des aspects physiques, psychologiques, sociaux et émotionnels de la santé du patient. Enfin, le diagnostic infirmier guide les interventions de soins et contribue à l’évolution des pratiques infirmières vers une approche plus intégrative et réflexive de la santé. Continuons donc à nous efforcer d’exceller dans cette compétence !
Remerciements
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à Thérèse Psiuk (ancienne directrice d’IFSI et auteure d’ouvrages sur le raisonnement clinique), Patricia Niant (cadre supérieure coordinatrice IFSI/IFAS), Isabelle Raffin-Bataille (cadre de santé formatrice en IFSI) et Yves Ustariz (cadre de santé formateur en IFSI) pour leur relecture attentive de cet article et pour leur précieuse contribution.
Chez Réussis ton IFSI, nous nous engageons à proposer des contenus d’une fiabilité inégalée. En complément de l’expertise interne de notre équipe habituelle, nous valorisons l’apport de professionnels extérieurs qualifiés qui enrichissent nos articles de perspectives nouvelles et essentielles
Sources
- Loïc Martin, Le raisonnement clinique – guide méthodologique infirmier, éditions Elsevier Masson, 2023, p.96
- Académie nationale de médecine « 06-12 Le diagnostic en médecine : histoire, mise en œuvre présente, perspectives » 20/06/2006.
- Carpenito-Moyet, L. J. (2023). Manuel de diagnostics infirmiers, Apport essentiel aux constats d’évaluation et directives infirmières (16e éd.). Elsevier Masson.