Le prélèvement artériel pour gaz du sang, aussi appelé gazométrie artérielle, est un acte infirmier consistant à recueillir du sang artériel, généralement au niveau de l’artère radiale. Ce prélèvement se réalise à l’aide d’une seringue dédiée ou, le cas échéant, grâce à un cathéter artériel. Il permet d’analyser des paramètres clés tels que : PaO₂, PaCO₂, pH, bicarbonates et lactates. 

Fréquent dans les services de réanimation, soins intensifs, urgences et pneumologie, cet examen fournit des informations qui permettent d’évaluer l’état respiratoire et métabolique du patient, de surveiller les patients sous oxygénothérapie et d’ajuster le traitement.1.2

Bien qu’il s’agisse d’un acte potentiellement douloureux et invasif nécessitant rigueur et vigilance, une étude révèle que, dans la pratique, seuls 4,3 % des ponctions radiales sont précédées d’un test d’Allen3, pourtant recommandé pour prévenir les complications ischémiques.4

Dans ce guide, vous trouverez tout ce que vous devez savoir pour comprendre les objectifs du gaz du sang, maîtriser ses indications et contre-indications, et réaliser le prélèvement en toute sécurité.

Ce guide a été rédigé en intégrant les recommandations les plus récentes disponibles à la date de sa dernière mise à jour, et a été relu avec attention par plusieurs expert(e)s du terrain afin de garantir des informations rigoureuses et fiables. Ce guide ne se substitue toutefois pas aux protocoles en vigueur dans votre établissement.

Cadre législatif de la gazométrie artérielle en soins infirmiers

Le prélèvement artériel pour gaz du sang fait partie des actes encadrés par la réglementation professionnelle infirmière. L’article R4311-7 alinéa 36 du Code de la santé publique précise que :

 « L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une prescription médicale […], soit en application d’un protocole écrit […] signé par un médecin : Prélèvements de sang par ponction artérielle pour gazométrie ».5

Définition de la gazométrie artérielle

La gazométrie artérielle, souvent appelée « gaz du sang », est un examen biologique qui consiste à analyser un prélèvement de sang artériel. Elle permet de mesurer :

  • la PaO₂ (pression partielle en oxygène),
  • la PaCO₂ (pression partielle en dioxyde de carbone),
  • le pH sanguin,
  • les bicarbonates (HCO₃⁻),
  • et parfois le lactate.

Et donc les résultats permettent d’identifier : 6 

  • Une acidose métabolique ou respiratoire.
  • Une alcalose métabolique ou respiratoire.
  • Une hypoxémie.
  • Une hypercapnie ou hypocapnie.

Ces paramètres reflètent le fonctionnement des poumons, l’efficacité de la ventilation (spontanée ou mécanique) et l’équilibre acido-basique du patient. C’est un outil central pour évaluer rapidement un trouble respiratoire ou métabolique, ou pour ajuster un traitement (ex. : oxygénothérapie, ventilation).

Contrairement à un prélèvement sanguin veineux, la ponction est ici effectuée sur une artère systémique. Ce choix s’explique par le fait que le sang artériel systémique, riche en oxygène après son passage dans les voies pulmonaires, reflète précisément la capacité de l’organisme à oxygéner le sang et à éliminer le dioxyde de carbone. À l’inverse, le sang veineux systémique, qui retourne vers le cœur chargé en CO₂, ne permettrait pas une évaluation fiable de la fonction respiratoire.

Il est également utile de rappeler que les artères sont des vaisseaux profonds, à paroi épaisse et élastique, qui transportent le sang à haute pression et à débit élevé, du cœur vers les organes. Les veines, quant à elles, ramènent le sang des organes vers le cœur, avec une pression plus faible et un débit moindre. Cette différence anatomique et fonctionnelle explique aussi pourquoi la ponction artérielle demande plus de technicité, de précision et de vigilance.

 Pour approfondir ces notions, vous pouvez consulter ou écouter les cours « Le sang » et/ou « La fonction cardiaque », disponibles dans l’unité d’enseignement dédiée sur la plateforme Réussis ton IFSI.

Si vous souhaitez approfondir ces notions et comprendre les résultats, consultez notre article : « Guide infirmier : les normes de la gazométrie artérielle ».

Indications du prélèvement artériel pour gaz du sang

Voici les principales indications qui amènent un médecin à prescrire une gazométrie artérielle : 3.6.7.8.9

Évaluer la fonction respiratoire

  • Mesurer l’efficacité d’une ventilation spontanée ou assistée.
  • Détecter une hypoxémie, une hypercapnie ou une insuffisance respiratoire.
  • Adapter un traitement, notamment en oxygénothérapie ou ventilation mécanique.
  • Vérifier l’indication d’une oxygénothérapie à domicile (ex. : BPCO).

Analyser l’équilibre acido-basique

  • Diagnostiquer une acidose ou alcalose d’origine métabolique ou respiratoire.
  • Vérifier un trouble mixte ou une compensation.

Indiqué pour : acidocétose diabétique, diarrhée sévère, insuffisance rénale, oligurie/anurie, etc.

Évaluer un état critique

  • Objectiver un état de choc (en mesurant le taux des lactates).
  • Surveiller la gravité d’un sepsis ou d’une défaillance d’organe.
  • Orienter la réanimation.

Compléter un bilan fonctionnel

En consultation spécialisée, il complète les explorations respiratoires pour :

  • Évaluer une désaturation au repos ou à l’effort.
  • Mesurer le retentissement d’une pathologie respiratoire chronique.

Contre-indications du prélèvement artériel pour gaz du sang

La gazométrie artérielle est un geste invasif, parfois contre-indiqué. On distingue les contre-indications absolues, qui interdisent le prélèvement, des contre-indications relatives, qui nécessitent des précautions renforcées.

En cas de contre-indication au prélèvement sur l’artère radiale, une autre voie peut être envisagée (par exemple, l’artère fémorale), sous réserve qu’elle soit accessible et que les risques soient acceptables au regard de l’état du patient.

Contre-indications absolues

Le prélèvement est interdit dans les situations suivantes, en raison d’un risque élevé de complications graves :

  • Test d’Allen négatif pour le prélèvement en radial : il témoigne d’une absence de circulation collatérale suffisante au niveau de la main, et expose donc à un risque d’ischémie en cas de lésion artérielle.3.6 
  • Plaie, infection locale ou inflammation au niveau du site de ponction : elles augmentent le risque d’infection profonde ou de mauvaise cicatrisation.3.6 
  • Fistule artério-veineuse ou greffe vasculaire sur le membre concerné : toute ponction sur un bras ayant subi une intervention chirurgicale vasculaire est à proscrire.6.10 
  • Maladie vasculaire périphérique sévère : l’artère cible est fragile, avec un risque de spasme, thrombose ou de rupture.6.10 
  • Anomalie anatomique majeure du site de ponction (ex. : malformation, calcifications artérielles importantes).

Contre-indications relatives

Ces situations n’interdisent pas formellement le geste, mais nécessitent une évaluation prudente et une surveillance rigoureuse :

  • Troubles sévères de l’hémostase : thrombopénie < 50 g/L, coagulopathies, ou prise d’anticoagulants à dose curative (héparine, warfarine, anticoagulants oraux directs).6.10.11 
  • Thérapie thrombolytique en cours : le risque hémorragique est significativement augmenté.6 
  • Hypertension artérielle sévère : notamment en cas de pression diastolique > 120 mmHg, pouvant majorer les complications vasculaires.11 
  • Présence de tatouages récents ou d’un curetage coronaire sur le site : bien que non formellement contre-indiqués, ces éléments nécessitent une évaluation individuelle.12

Avant toute gazométrie artérielle, plusieurs étapes sont indispensables pour garantir la fiabilité du prélèvement, la sécurité du soin et le respect du cadre légal.

Étape 1 : vérification de la prescription et informations préalables

Certaines données doivent impérativement être relevées et notées sur le bon de demande, car elles influencent directement l’interprétation des résultats :

  • Jour et heure exacte du prélèvement.
  • Température corporelle du patient.
  • Nature de la ventilation :13
    • Spontanée à l’air ambiant ou sous oxygène.
    • Ventilation assistée (FiO₂, fréquence, volume).

Ces données permettent de replacer les valeurs gazométriques dans leur contexte clinique et d’effectuer une analyse fiable.

Il est donc essentiel de lire attentivement la prescription médicale, qui précise si l’analyse doit être réalisée sous oxygène ou à l’air ambiant, et de s’y conformer strictement.

  • Si l’examen est réalisé sans O₂, il faut interrompre l’oxygénothérapie environ 15 minutes en cas d’oxygène nasal.3.13
  • Si le prélèvement est fait sous oxygène, le débit ou la FiO₂ doit être clairement noté. (ex. : 1 L/min équivaut environ à FiO2 25 %, 2 L à FiO2 28 %, etc.)
  • Si l’examen est réalisé sous ventilation mécanique, la gazométrie doit être réalisée 10 minutes après le dernier réglage du respirateur.13

Étape 2 : consentement du patient et identitovigilance

Conformément aux articles L1111-2 et L1111-4 du Code de la santé publique, le consentement libre et éclairé du patient doit être recueilli avant tout acte.

L’infirmier(e) informe le patient de manière claire, adaptée à son niveau de compréhension, en précisant les objectifs du prélèvement, les modalités, les éventuelles sensations (douleur, gêne), ainsi que les risques potentiels.


Le consentement est oral, explicite et réversible à tout moment. Il ne prend une forme écrite que dans des situations particulières (recherche biomédicale, examens à risque ou génétiques).

L’identitovigilance est une priorité absolue et une priorité absolue.

  1. Demander au patient de décliner spontanément son nom de naissance, son prénom et sa date de naissance.14
  2. Éviter les formulations fermées (« Vous êtes bien M. Dupont ? ») qui peuvent induire en erreur, notamment chez les patients désorientés, malentendants ou anxieux.
  3. Croiser les informations avec : 15
    • Le bracelet d’identification (en hospitalisation).
    • La fiche d’identification du laboratoire ou du dossier médical.
    • Une pièce d’identité (carte vitale, pièce d’identité valide) si disponible.
  4. Renforcer la vigilance chez les enfants, les patients non communicants, porteurs de troubles cognitifs ou en situation de handicap. Dans ces cas, vérifier l’identité en présence d’un tiers (aidant, proche ou professionnel(le) de santé) ou par deux soignant(e)s si nécessaire.

Étape 3 : préparation du matériel

Avant la gazométrie, l’infirmier(e) doit préparer un matériel complet, accessible et conforme aux règles d’asepsie. Il convient aussi de vérifier la date de péremption et l’intégrité de chaque dispositif. 

1) Matériel de prélèvement

  • Seringue pré-héparinée dédiée aux gaz du sang, avec aiguille sécurisée, en général 25G à 23G pour l’artère radiale, 23G à 22G pour les sites plus profonds (fémorale ou brachiale).10.11 Le choix du calibre dépend de l’accès vasculaire et du protocole, sachant que les aiguilles de petit diamètre augmentent le risque de lyse de l’échantillon.16
  • En cas d’absence de seringue spécifique : seringue 2 mL + aiguille 22G. C’est très rare, mais il est possible d’hépariner manuellement avec de l’héparine sodique selon le protocole d’établissement et les recommandations du laboratoire.9
  • Bouchon obturateur ou système de sécurité pour transport.

2) Antisepsie et protection

  • Antiseptique cutané (de type Chlorhexidine alcoolique à 2 %, selon protocole local ou allergie), conforme à la norme AFNOR NFT 72-281 et au référentiel PR.HY.NDS.017.13.17 
  • Solution hydroalcoolique pour l’hygiène des mains.
  • Compresses stériles.
  • Sac de transport réfrigéré (glace pilée ou sac isotherme) si analyse différée au laboratoire.16

3) Matériel de soin et de sécurité

  • Gants non stériles à usage unique ou gants stériles selon protocole ou si risque de contact avec zone stérile.7.17
  • Pansement adhésif ou contention adhésive type Biplast® ou  strap Elastoplaste® (ou sac de sable) pour maintenir la compression après le prélèvement.17
  • Étiquettes d’identification du patient et bon de laboratoire complété.
  • Boîte OPCT pour élimination immédiate du matériel piquant.
  • Sac DASRI et DAOMI.
  • Chariot ou plateau propre, décontaminé.

4) Confort et surveillance du patient

  • Crème ou patch Emla® (si anticipé, à poser une heure auparavant).17
  • Thermomètre (la température peut être requise pour corriger certaines valeurs mesurées).
Infographie - Matériel nécessaire au prélèvement artériel pour gaz du sang

Étape 4 : préparation de l’environnement

Le lieu du soin doit être calme, propre, bien éclairé et adapté à un geste technique.
Avant toute installation :

  • Nettoyer et désinfecter le plan de travail avec un produit conforme à la norme EN 13697, en respectant le temps de contact.
  • Vérifier l’ergonomie du poste : tout le matériel doit être accessible, bien disposé, pour éviter les croisements de bras et les déplacements inutiles. Le préleveur doit être dans une position confortable et respecter le triangle d’hygiène, de sécurité et d’ergonomie.
  • Installer le patient de manière confortable et sécurisée : assis ou allongé selon son état clinique, le bras en extension, paume vers le haut, sur un support stable.
  • Préserver l’intimité et la dignité du patient pendant toute la procédure.
  • Porter les équipements de protection individuelle : gants, lunettes, blouse, en respectant les précautions standard.

Étape 5 : gestion de la douleur et adaptation de la communication avec le patient

Bien que nous l’évoquions dans cette étape, la gestion de la douleur et de l’anxiété commence dès le début de la prise en charge et se poursuit à chaque étape du soin. Le soin s’adapte au patient, et non l’inverse : à chacun sa manière de communiquer, de ressentir, d’exprimer ou non ses besoins. C’est au soignant de s’adapter.

Le prélèvement artériel peut générer inconfort, stress et anxiété, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les patients phobiques. Il faut préparer et  accompagner le patient, adapter la communication et mettre en œuvre des moyens de prévention de la douleur.

Commencer par présenter le soin de manière claire, rassurante et adaptée au profil du patient. Éviter les formulations anxiogènes comme « Attention, je pique ! », et privilégier des phrases positives et anticipatrices telles que « Respirez, j’y vais doucement. ». Prendre le temps de répondre aux questions posées et s’assurer que le patient se sent en confiance. Pour les patients non communicants ou désorientés, adapter la communication : utiliser un langage simple, maintenir le contact visuel, effectuer des gestes lents et doux, et, si nécessaire, solliciter la présence d’un accompagnant.

Pour limiter la douleur induite par le geste, plusieurs approches sont possibles :

  • Distraction : conversation, musique, jeux, respiration guidée, hypnose.
  • Positionnement confortable du bras, sans traction ni extension forcée.
  • Crème ou patch anesthésiants (de type EMLA®), MEOPA ou prémédication si prescrite.

Ces mesures, simples, mais efficaces, participent à la qualité du soin et au respect de la personne soignée. Il existe de nombreuses techniques pour réduire la douleur et l’anxiété des patients lors des soins.

Étape 6 : réalisation du prélèvement artériel pour gaz du sang 

Pour réaliser un prélèvement artériel, trois sites de ponction de référence sont répertoriés : l’artère radiale, l’artère brachiale et l’artère fémorale.

Infographie - sites de prelevement sanguin arteriel pour gaz du sang radial fémoral brachial

Attention : aucun de ces sites anatomiques n’est formellement interdit par des décrets ou la réglementation. Ainsi, en fonction de la faisabilité technique et de la situation clinique, l’infirmier(e) peut réaliser une ponction sur les artères radiales, cubitales, brachiales (ou humérales), fémorales, voire pédieuses si nécessaire.

La ponction de l’artère radiale reste le site de référence. Elle est généralement privilégiée en raison de sa localisation superficielle, de son accessibilité et de sa distance par rapport aux structures anatomiques sensibles, ce qui limite les complications (lésions nerveuses, hémorragies). Elle entraîne également une meilleure tolérance et une récupération plus rapide.

Avant de détailler ces sites de ponction, il convient de rappeler quelques généralités sur le prélèvement artériel.

Prérequis communs aux différents sites de ponction

Quelle que soit l’artère cible, certaines règles de base doivent impérativement être respectées. Voici le déroulement à suivre :

Précautions liées à la seringue et au volume prélevé

La seringue (pré-héparinée ou héparinée manuellement) est sortie de son emballage et préparée en poussant le piston ; si ce n’est pas déjà fait, le piston doit être poussé jusqu’au volume souhaité. La quantité est généralement de 1,6 mL. Un volume minimal de 1 mL est requis pour que l’analyse soit valide ; une quantité de sang inférieure à 0,5 mL est considérée comme non conforme, car insuffisante pour homogénéiser l’échantillon.

Se référer au niveau de remplissage recommandé par le laboratoire local.16 

Asepsie et hygiène

Une fois l’artère localisée, le/la professionnel(le) procède à une hygiène des mains avec une solution hydroalcoolique (SHA), puis enfile des gants non stériles à usage unique (mais manipulation aseptique stricte), sauf en cas de palpation secondaire du site après antisepsie de la peau, car dans ce cas le port de gants stériles est requis.16

L’antisepsie du site de ponction est réalisée à l’aide d’un antiseptique alcoolique (de type alcool à 70 % ou chlorhexidine alcoolique selon protocole), avec un séchage spontané d’au moins 30 secondes.3.16.18 

Généralités concernant la ponction

Selon le site anatomique choisi pour la ponction radiale, brachiale ou fémorale, certaines spécificités techniques et précautions doivent être rigoureusement respectées pour garantir la sécurité du soin et limiter les risques de complications.

L’aiguille est insérée à un angle adapté selon la zone anatomique, généralement plus ouvert que pour une ponction veineuse, car les artères sont situées plus profondément que les veines. Il faut veiller à la sécurité du/de la soignant(e) pour éviter toute piqûre accidentelle. L’apparition d’un flux sanguin pulsatile de couleur rouge vif confirme que la ponction est bien artérielle.11. À ce moment-là, il est formellement contre-indiqué de tirer sur le piston10.11.13.18 : le sang artériel, propulsé par la pression du système cardiovasculaire, remplit spontanément la seringue. Si la ponction est correcte, le sang y montera sans aucune action de l’opérateur. Attendre le remplissage complet de la seringue (disparition de tout l’air).7.8 

En cas d’échec unilatéral, recommencer sur le côté controlatéral si possible.

Le prélèvement sur l’artère radiale (site de référence)

Indications spécifiques

L’artère radiale est le site de prélèvement artériel de choix, en raison de sa localisation superficielle, de son accès aisé et de la présence d’une circulation collatérale via l’artère ulnaire. Elle est privilégiée sauf contre-indication.3.18 

Localisation anatomique

Située entre le processus styloïde radial (latéralement) et le tendon du muscle fléchisseur radial du carpe (médialement), à environ 2 à 3 cm au-dessus du pli du poignet.3.6 

Installation du patient

Patient en décubitus dorsal ou semi-assis, bras posé sur un plan stable, en légère extension, paume orientée vers le haut. Il est conseillé de retirer tout accessoire (bracelet, montre) gênant l’accès au site.

Test d’Allen 

Le test d’ALLEN est pratiqué avant toute ponction radiale, dans le but de vérifier que le débit est suffisant au niveau de l’artère.3.4.10.17 

En France, ce terme désigne la version utilisée en pratique courante, mais dans les textes anglo-saxons, cette même version est appelée « modified Allen test » (1952), pour la distinguer du test original d’Allen décrit en 1929.20

  1. Demander au patient de fermer et d’ouvrir plusieurs fois le poing, puis de maintenir la main fermée.
  2. Comprimer simultanément les artères radiale et ulnaire pendant quelques secondes.
  3. Demander au patient d’ouvrir la main : celle-ci doit être pâle.
  4. Relâcher uniquement l’artère ulnaire et observer :
    • Si la main se recolore en moins de 10 à 15 secondes, le test est positif et la ponction radiale est autorisée ; cela veut dire qu’en cas de lésion de l’artère radiale (thrombus, spasme), l’artère cubitale prend le relais et donc que la ponction peut se faire. 
    • Si la recoloration est lente ou absente, le test est négatif : ne pas ponctionner cette artère. Si la recoloration ne se fait pas ou si elle se fait en plus de 7 secondes, alors la perfusion ulnaire n’est pas suffisante pour irriguer la main, et il est risqué de piquer au niveau de l’artère radiale.
Infographie - Comment faire le test d’Allen étape par étape (guide visuel infirmier)

Ce test, bien qu’encore sous-utilisé dans la pratique, est pourtant reconnu par la réglementation comme une étape incontournable avant tout prélèvement au niveau de l’artère radiale.

Arrêté du 28 décembre 2009 relatif aux modalités de prélèvements par ponctions artérielles au niveau de l’artère radiale ou de l’artère fémorale en vue d’analyses de biologie médicale par le pharmacien biologiste – article 3 : « … Le test d’ALLEN est pratiqué avant toute ponction radiale, dans le but de vérifier l’existence d’un débit suffisant au niveau de l’artère… ».7

La technique de ponction de l’artère radiale

  • Réaliser obligatoirement un test d’Allen avant tout prélèvement pour vérifier la circulation collatérale.3.6.16.19 
  • Angle d’insertion : 45°, biseau vers le haut.6.11 
  • Utiliser une seringue pré-héparinée avec aiguille de 23G à 25G.6
  • Compression manuelle > 5 minutes.11 

La seringue est tenue comme une fléchette, biseau orienté vers le haut. Deux techniques sont possibles pour réaliser la ponction de manière sécurisée :

  • Méthode 1 : ponction entre les deux doigts
    L’artère est immobilisée entre l’index et le majeur, ce qui stabilise le vaisseau et facilite son repérage. L’aiguille est alors insérée entre les deux doigts, à l’endroit où les pulsations sont les plus nettes.11
  • Méthode 2 : ponction juste en dessous des deux doigts (l’index et le majeur)
    Cette méthode consiste à piquer environ 1 cm en aval du doigt détectant le pouls, afin d’éviter de contaminer la zone désinfectée par un contact accidentel entre le doigt et l’aiguille.16
Infographie - Les deux méthodes de positionnement pour réaliser la ponction artérielle radiale pour gaz du sang

Le prélèvement sur artère brachiale (alternative sous réserve)

Indications spécifiques

Ponction réservée aux situations lorsque l’artère radiale est inaccessible. Ce site est déconseillé, car situé à proximité du nerf médian et de la veine basilique, ce qui augmente les risques de complications neurologiques et hémorragiques 3.6.16.18

Localisation anatomique

Située dans la fosse antécubitale, entre l’épicondyle médial de l’humérus et le tendon du biceps brachial.6

Installation du patient

Patient en décubitus dorsal ou semi-assis, bras tendu sur un plan stable, paume tournée vers le haut. Le site doit être visible et facilement accessible.

Technique de ponction

  • Angle d’insertion : entre 60 et 90°, biseau vers le haut.
  • Utiliser une aiguille 22G à 23G.
  • Compression manuelle prolongée indispensable (≥ 10 minutes) pour prévenir les hématomes.11

Le prélèvement sur artère fémorale (indication en contexte critique)

Indications spécifiques

Ponction utilisée en contexte d’urgence vitale3 (réanimation, état de choc) lorsque les autres sites sont inaccessibles après formation préalable. Ce site présente un risque accru d’infection, d’hémorragie et d’atteinte du nerf.3.16.18 

Elle requiert une expérience suffisante du/de la praticien(ne), le strict respect des règles d’asepsie et la présence d’un médecin en cas de complication.5

Localisation anatomique

L’artère fémorale se situe 2-4 cm sous le ligament inguinal3.6, à mi-distance entre la symphyse pubienne et l’épine iliaque antéro-supérieure, entre la veine fémorale (médialement) et le nerf fémoral (latéralement). 

Installation du patient

Patient en décubitus dorsal, hanches légèrement fléchies. Dégager complètement la zone (vêtements, hygiène) et garantir des conditions d’asepsie strictes.

Technique de ponction

  • Angle d’insertion : entre 60 et 90°, biseau vers le haut.6.11 
  • Utiliser une aiguille 22G à 23G, plus longue si besoin (patient obèse, par exemple).6
  • Vérifier les pouls distaux avant et après le geste (risque de pathologie artérielle périphérique)6.
  • Prévoir une compression prolongée (≥ 10 à 15 minutes)11.

Étape 7 : fin du soin, sécurisation, conservation et acheminement du prélèvement artériel

Compression post-ponction

  • Appliquer immédiatement une compresse sèche au niveau du point de ponction.
  • Demander au patient de maintenir une pression ferme, ou le faire soi-même.
  • Durée minimale : 5 minutes pour une ponction radiale, 10 à 15 minutes pour une ponction brachiale ou fémorale.
  • Vérifier l’arrêt du saignement avant de poser un pansement compressif non circulaire (éviter tout effet garrot).

Sécurisation de l’aiguille et du matériel

  • Activer le dispositif de sécurité (si intégré.)
  • Éliminer l’aiguille dans un collecteur OPCT.21 

Préparation de l’échantillon

  • Tapoter légèrement la seringue verticalement pour regrouper les bulles d’air.
  • Refermer la seringue hermétiquement à l’aide du bouchon.22
  • Expulser délicatement les bulles sans faire fuir le sang. Il est essentiel de minimiser la présence de bulles d’air dans la seringue pour éviter des erreurs de mesure (surestimation de la PaO₂ et sous-estimation de la PaCO₂).6.10.12.16.17.18.21.22 
  • Homogénéiser l’échantillon en effectuant cinq retournements doux, suivis d’un roulement lent entre les mains de 5 à 30 secondes.12.22
Infographie - Procédure d’homogénéisation post prélèvement artériel pour gaz du sang

Étiquetage et conservation

  • Identifier clairement la seringue avec une étiquette patient.
  • Noter l’heure du prélèvement, la température du patient, la modalité de ventilation (air ambiant, O2, ventilation assistée).
  • En cas de délai de transport supérieur à 10 minutes, conserver l’échantillon dans un contenant adapté entre 0 et 4°C afin de limiter la consommation d’oxygène par les cellules et de garantir une mesure précise. 6.10.11.18 
  • Analyse recommandée dans les 30 minutes pour éviter d’altérer les résultats.10.18  Anticiper l’organisation du soin en amont est donc fondamental, notamment en coordonnant le moment du prélèvement avec le laboratoire, le patient et, si besoin, les collègues. Bien que l’analyse doive être réalisée rapidement, les étapes de compression post-ponction et de finalisation du soin peuvent être longues : une bonne planification est indispensable pour garantir à la fois la qualité des résultats et la sécurité du patient. 

Élimination et hygiène

  • Trier et éliminer les déchets dans les filières adaptées (OPCT, DASRI, DAOM).16 
  • Retirer les gants et réaliser une hygiène des mains à la solution hydroalcoolique.
  • Désinfecter le plan de travail.

Suivi post-ponction

  • Vérifier l’absence de saignement ou d’hématome retardé.
  • Réinstaller et rassurer le patient.
  • Noter la réalisation du soin dans le dossier.

Complications et gestion des complications du prélèvement artériel

Bien que globalement sûre, la gazométrie artérielle peut entraîner certaines complications, surtout si les précautions ne sont pas rigoureusement respectées. Les complications majeures sont rares (0,14 % des cas)23, mais une surveillance est indispensable après le geste.

Les types de complications les plus graves recensés sont : 23

  • Embolies ou thromboses : 49 %
  • Anévrismes : 15,4 %
  • Dommages nerveux : 1,5 %
  • Fistules artério-veineuses : 0,6 %
  • Autres complications : 33,5 %

Le risque de complication peut être légèrement accru chez certains profils :

  • Patients sous traitement antithrombotique (anticoagulants ou antiplaquettaires) : 0,17 % de complications majeures contre 0,14 % chez les patients non traités.
  • Sexe masculin : facteur associé à une augmentation du risque.

Si le patient est conscient, il est important de l’informer de la nécessité de signaler toute manifestation inhabituelle post-ponction : douleur, hématome, fourmillements, engourdissements ou toute perte de sensibilité dans la zone ponctionnée.

Le tableau suivant détaille les différentes complications éventuelles, les causes, les moyens de prévention et la conduite à tenir en cas d’apparition d’une complication.3.6.10.11.16.18 

ComplicationCausePréventionGestion
Saignement excessif ou hématome localTransfixion de l’artère, pression insuffisante après ponction, patient sous anticoagulant. Insertion correcte de l’aiguille. Compression immédiate et prolongée (≥ 5 minutes radiale, ≥10-15 minutes fémorale ou brachiale). Éviter les pansements circulaires. Maintenir la compression manuelle, surveiller l’évolution locale. Utiliser un lest compressif si besoin (ex. : sac de sable en fémoral). Rester avec le patient jusqu’à l’arrêt des saignements.
Vasospasme artérielManipulation traumatique, stress du patient, ponction trop brutale ou aspiration sur piston. Informer et rassurer le patient. L’installer confortablement. Ne pas tirer sur le piston. Geste doux. Arrêter la ponction, changer de site. Le spasme se résorbe généralement spontanément.
Lésion nerveuseProximité de structures nerveuses (nerf médian en brachial, nerf fémoral en fémoral).Choisir le bon site. Ne jamais rediriger l’aiguille en profondeur. Préférer retirer, puis réorienter. Arrêter immédiatement en cas de douleur vive. Informer et surveiller l’évolution.
InfectionAsepsie insuffisante, matériel contaminé. Respect strict des précautions standard et de l’asepsie. Antisepsie cutanée selon protocole. Surveillance locale. Signes d’infection = avis médical, mise en route d’un traitement antibiotique si nécessaire.
Malaise vagalDouleur, anxiété, vue du sang. Expliquer le geste, installer le patient en position allongée. Surveillance rapprochée, contrôle de la tension artérielle et de la glycémie. Réassurance.
Thrombose artériellePonctions répétées sur le même site, compression insuffisante.Alterner les sites de ponction. Vérifier la perfusion distale après le geste. Surveillance clinique. Si suspicion d’ischémie, avis médical urgent.
Erreurs pré-analytiquesBulles d’air dans la seringue, délai d’analyse prolongé, mauvaise héparinisation. Éliminer immédiatement les bulles d’air. Analyser sous 10 à 30 minutes maximum. Homogénéiser l’échantillon. Si doute sur la validité de l’échantillon, recommencer le prélèvement.
Blessure par piqûre accidentelleManque de vigilance, matériel mal manipulé.Sécurité du geste, élimination dans un collecteur adapté.Application du protocole. AES immédiat.
Prélèvement veineux par erreurMauvaise localisation ou pression faible.Vérifier la couleur (rouge vif) et le remplissage spontané.Recommencer sur site artériel après vérification.

Erreurs lors du prélèvement artériel

Une manipulation incorrecte de l’échantillon peut fausser les résultats du gaz du sang. Voici les erreurs pré-analytiques les plus fréquentes et les moyens de les éviter : 16.17.18 

Erreur fréquenteCause ou descriptionPrévention recommandée
Identification erronéeÉchantillon mal étiqueté.Fixer l’étiquette ID dès le prélèvement. Utiliser des systèmes code-barres.
Mauvais positionnement de l’aiguilleAspiration veineuse par erreur.Insertion à 45° ; utiliser des seringues à remplissage automatique.
Présence de bulles d’airAltère les résultats en augmentant PaO₂, diminuant PaCO₂.Tapoter pour faire remonter l’air, purger après prélèvement et avant homogénéisation.
Formation de caillotsHomogénéisation insuffisante.Rouler la seringue entre les paumes et inverser verticalement.
Stockage prolongéAnalyse retardée (> 30 min).Analyser immédiatement ou conserver à 4°C max. 1 h.
Homogénéisation inadéquateDistribution inégale de l’héparine.Homogénéiser dans deux plans, utiliser un analyseur de GDS avec homogénéisation automatique.
Mauvais dosage d’héparineTrop ou pas assez d’anticoagulant.Utiliser des seringues pré-héparinées adaptées à la gazométrie.

À retenir pour la pratique infirmière

La gazométrie artérielle fait partie des soins infirmiers qui peuvent impressionner, notamment en raison de la douleur parfois associée au geste. Pourtant, une approche bienveillante, une préparation soignée et une installation optimale permettent de réduire de façon significative l’inconfort du patient.

Pour un prélèvement réussi, certaines actions clés sont indispensables :

  • Anticipation de l’ensemble du soin, car l’analyse doit être faite rapidement, mais il faut également prévoir une compression suffisamment longue.
  • Maîtrise des règles d’asepsie et de sécurité.
  • Repérage précis des sites de ponction.
  • Technique adaptée à chaque artère.
  • Surveillance post-ponction rigoureuse.
  • Gestion des éventuelles complications.
  • Respect strict des étapes pré-analytiques.

Pour comprendre les concentrations, les taux, les diminutions ou excès de CO₂, de H⁺ ou d’O₂, la saturation de l’hémoglobine, l’impact d’une hyperventilation ou d’une hypoxie, et comprendre le diagnostic face à un désordre métabolique, consultez notre article : Guide infirmier : comprendre les normes de la gazométrie artérielle.

Chez un patient hospitalisé en réanimation ou en soins intensifs, porteur d’un cathéter artériel, le prélèvement peut être réalisé directement sur le dispositif. Pour en savoir plus, nous vous recommandons de vous référer à notre cours UE 4.3 – Gestion des cathéters artériels, disponible sur la plateforme Réussis ton IFSI.

Conseils d’expert(e)s 

Louis Piprot

Le gaz du sang a mauvaise réputation auprès des IDE. Souvent culpabilisant car potentiellement douloureux, n’oubliez pas de ne pas le présenter comme tel au patient. Vous stresser et stresser le patient est contreproductif et délétère. 

C’est un soin comme un autre, respirez et n’hésitez pas à discuter avec la personne pendant le soin. ça sera beaucoup plus simple pour tout le monde.

Et dernière chose, attention à ne pas mettre le poignet en hyper extension. Cela a tendance à aplatir l’artère et donc à vous mettre en difficulté. Personnellement, je pose le poignet sur une bouteille de solution hydroalcoolique et la personne relâche le bras. Et ça suffit !

LABORDE Marielle

En service d’hémodialyse, le prélèvement pour gaz du sang peut être directement réalisé au niveau de la fistule artério-veineuse (FAV), car elle contient du sang artériel. Il est essentiel d’être formé(e) et de se référer au protocole du service pour connaître les modalités de prélèvement. 

BATAILLE Isabelle

La gazométrie artérielle peut sembler anodine, mais elle exige une vigilance constante. Une exécution imprécise peut entraîner non seulement des erreurs analytiques, mais aussi des complications pour le patient.

Il est également important d’être attentif/attentive à l’anxiété que peut générer ce geste, notamment en cas de ponction radiale, souvent perçue comme douloureuse. Un accompagnement bienveillant, une installation optimale et une explication claire du soin permettent de réduire l’appréhension.

Enfin, évitez de ponctionner systématiquement au même endroit, en particulier en cas de prélèvements répétés, afin de limiter les risques de lésions artérielles ou de complications locales.

PALLIER Aude

La ponction artérielle est un geste technique qui nécessite une bonne anticipation donc une bonne connaissance des protocoles et du matériel. Ne pas hésiter à prendre le temps d’observer et de poser des questions afin de maîtriser l’ensemble des éléments nécessaires à une bonne réalisation.

JABRANE Badia

La gazométrie est un geste potentiellement douloureux qui peut nécessiter une anesthésie locale cutanée. Si le praticien oublie de le spécifier, vous pouvez le lui rappeler pour obtenir une prescription médicale. Le succès de cet acte technique nécessite d’une part une préparation du patient (information, explication du déroulement du soin, bras bien soutenu, point d’appui stable) et d’autre part la préparation de l’opérateur qui doit être également installé confortablement (ergonomie). Surtout, ne jamais injecter dans une artère ! La ponction artérielle est uniquement destinée au prélèvement, pas à l’injection de substances.

Dr MILLET Alexis

La gazométrie est un examen très important pour la compréhension de l’état respiratoire des patients, il est donc largement réalisé en routine, au lit du malade. Il ne faut pas oublier de préciser dans quelles conditions d’oxygénothérapie ou de ventilation le geste est réalisé, car c’est nécessaire pour l’analyse du médecin ! Ne pas hésiter à commencer avec des patients pour lesquels on sent parfaitement le trajet de l’artère. Si on obtient des résultats discordants entre une SpO2 basse et une PaO2 très élevée sur la gazométrie : bien vérifier qu’il n’y a pas eu de bulle d’air dans la seringue. Il faut donc purger l’air de la seringue dans le bouchon prévu à cet effet. 

À noter qu’il existe la gazométrie artérielle capillaire, moins invasive, que l’on peut réaliser sur le lobule de l’oreille, notamment dans les services d’EFR et d’épreuves d’effort VO2 max. La ponction, réalisée à plusieurs reprises, est plus aisée chez les patients au cours de l’effort. On analyse alors l’hyperventilation, l’oxygénation et l’existence, par exemple, d’un espace mort à l’effort.

Remerciements

Cet article a été coécrit avec Élisabeth Sanchez, rédactrice en chef de Réussis ton IFSI.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à Isabelle BATAILLE (cadre de santé et formatrice en IFSI),   Marielle LABORDE (formatrice en santé spécialisée en dialyse), Aude PALLIER (formatrice et référente en santé), Viviane CASSOTTI, (infirmière hygiéniste) Badia JABRANE (cadre de santé et directrice pédagogique), Dr Alexis MILLET (pneumologue). 

Chez Réussis ton IFSI, nous nous engageons à proposer des contenus d’une fiabilité inégalée. En complément de l’expertise interne de notre équipe habituelle, nous valorisons l’apport de professionnel(le)s extérieur(e)s qualifié(e)s qui enrichit nos articles de perspectives nouvelles et essentielles.

Sources

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  2. University of Texas Medical Branch (Université du Texas) « Arterial Blood Gas Sampling – Pulmonary Function Clinic, Policy 04-02 » 08/2023
  3. Société Française de Médecine d’Urgence « Évaluation des pratiques professionnelles concernant les gaz du sang artériels fait aux urgences » 06/05/2013
  4. Légifrance « modalités de prélèvements par ponctions artérielles au niveau de l’artère radiale ou de l’artère fémorale » Arrêté du 28 décembre 2009
  5. Code de la santé publique « Articles R4311-1 à D4311-15-2 » Version en vigueur au 07 avril 2025
  6. Medscape, Danckers M., Lopez Rowe V. « Arterial Blood Sampling for Arterial Blood Gas Analysis Technique » 04/04/2024
  7. Dulceux L. « Le prélèvement de gaz du sang artériel (GDSA) » 25/10/2021
  8. Collège des enseignants de médecine intensive réanimation « Gaz du sang et troubles de l’équilibre acido-basique » 08/07/2021
  9. British Journal of Nursing, IV Therapy Supplement, Vol. 27, No. 14, Hill S. et Moore S. « Arterial blood gas sampling: using a safety and pre-heparinised syringe » 20/07/2018
  10. Potter L.  « How to take an Arterial Blood Gas (ABG) – OSCE Guide » 07/01/2014
  11. Oczkowski S, Jankowski M, Szułdrzyński K. Arterial Blood Gas Sampling. McMaster Textbook of Internal Medicine. Kraków: Medycyna Praktyczna. Last Updated: December 20, 2024
  12. Institut mutualiste Montsouris « Fiche technique prelevement des gaz du sang » 05/04/2016
  13. Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres « Prélèvement sanguin artériel pour gazométrie » 25/08/2020
  14. Van Dongen-Lases, E. C., Cornes, M. P., Grankvist, K., Ibarz, M., Kristensen, G. B., Lippi, G., Nybo, M., Simundic, A. M., & Working Group for Preanalytical Phase (WG-PRE), European Federation of Clinical Chemistry and Laboratory Medicine (EFLM) (2016). Patient identification and tube labelling – a call for harmonisation. Clinical chemistry and laboratory medicine, 54(7), 1141–1145. https://doi.org/10.1515/cclm-2015-1089
  15. Simundic, A.-M., Bölenius, K., Cadamuro, J., Church, S., Cornes, M.-P.-., Van Dongen-Lases, E.-C.-., Eker, P., Erdeljanovic, T., Grankvist, K., Guimaraes, J.-T., Hoke, R., Ibarz, M., Ivanov, H., Kovalevskaya, S., Kristensen, G.-B., Lima-Oliveira, G., Lippi, G., Von Meyer, A., Nybo, M., De la Salle, B., Seipelt, C., Sumarac, Z. et Vermeersch, P. (2019). Recommandations Communes Eflm-Colabiocli Relatives Au Prélèvement Sanguin Veineux. Annales de Biologie Clinique, . 77(2), 131-154. https://doi.org/10.1684/abc.2019.1419.
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  19. Elsevier Masson « Réalisation d’un gaz du sang artériel » 23/08/2019
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  21. CHUV « Gazométrie artérielle » 07/04/2025
  22. CHU de Lille « Mode d’emploi : envoi d’un gaz du sang » 16/07/2019
  23. Rowling SC, Fløjstrup M, Henriksen DP, et al. Arterial blood gas analysis: as safe as we think? A multicentre historical cohort study. ERJ Open Res 2022; 8: 00535-2021