Guide pratique du stage infirmier aux urgences adultes

Le service des urgences adultes constitue un environnement de soins particulier caractérisé par des prises en charge très diversifiées. Les patients sont accueillis de manière non programmée, puis sont orientés selon le degré d’urgence.

Le service des urgences se distingue par sa structure complexe, divisée en plusieurs secteurs. Cela requiert de l’infirmière une aptitude à s’adapter et à transiter entre ces différents espaces. En effet, le parcours de soins au sein des urgences est diversifié, allant de l’accueil initial à la salle d’accueil des urgences vitales, jusqu’à l’unité d’hospitalisation de courte durée.

L’infirmier(e) aux urgences doit posséder de solides connaissances qui lui permettent, dès l’arrivée du patient, de mener un examen clinique et paraclinique approfondi. Cet examen aboutit à des hypothèses de diagnostics infirmiers, qui jouent un rôle crucial dans l’orientation du patient vers le parcours de soins le plus adapté à son état de santé. L’enjeu est d’identifier rapidement des signes de gravité et de mettre en œuvre des actions appropriées pour répondre à une situation d’urgence vitale.

Au sein du service des urgences adultes, l’infirmier(e) travaille en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire, prodiguant une variété de soins. Cela fait des urgences adultes un lieu de stage extrêmement enrichissant.

Dans cet article, nous aborderons tout ce que vous devez savoir avant de débuter un stage infirmier aux urgences, des pathologies et thérapeutiques rencontrées jusqu’aux objectifs à formuler.

infographie - stage infirmier aux urgences adultes

Typologie du lieu de stage et particularités du service des urgences adultes

Le stage aux urgences s’inscrit dans la typologie des soins de courte durée (SCD), avec une durée moyenne de séjour pour un patient dans le service d’accueil des urgences (SAU) de 4h30, tandis qu’elle s’élève à 24 heures en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD).^1.2

Le service des urgences accueille, oriente et traite tous les patients relevant de la médecine et de la chirurgie, âgés de plus de 15 ans et 3 mois.³ Ce service fonctionne 24h/24 et 7j/7^3.4.5 pour tous types d’urgences. Lors d’un stage aux urgences, vous devrez vous adapter à un planning varié, couvrant les gardes en semaine et en week-end, le jour et la nuit.

Certains hôpitaux disposent d’urgences spécialisées dans des domaines spécifiques comme la gynécologie, la psychiatrie, l’ophtalmologie, la pédiatrie, la cardiologie ou la neurologie…

Les patients peuvent arriver en véhicule personnel, avec les sapeurs-pompiers, des ambulances privées, les forces de l’ordre ou même avec une équipe du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR).⁶

Le nombre de patients pris en charge par chaque infirmier(e) varie en fonction du flux de patients au sein du service d’urgence. Il n’existe pas de chiffre précis déterminant le ratio patients/infirmier. Néanmoins, le Code de la santé publique stipule que l’équipe médicale des urgences doit comprendre un nombre suffisant d’infirmier(e)s pour assurer une présence permanente.^7.8 Cette disposition garantit une prise en charge de qualité et continue pour chaque patient, quelle que soit l’affluence au sein du service.

Lexique du service des urgences adultes

Chaque service médical a son propre jargon, composé d’une variété d’acronymes et de termes techniques spécifiques à la spécialité.

Voici une liste non exhaustive d’abréviations que vous entendrez aux urgences : ^1.4.9.10

ACR : arrêt cardiorespiratoire
AEG : altération de l’état général
AVC : accident vasculaire cérébral
BAV : bloc atrio-ventriculaire
BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive
BU : bandelette urinaire
CCMU : classification clinique des malades des urgences
CEE : choc électrique externe
CGR : concentré de globules rouges
CN : colique néphrétique
CP : concentré plaquettaire
DIO : dispositif intra-osseux
DSA : défibrillateur semi-automatique
ECBU : examen cytobactériologique des urines
ECG : électrocardiogramme
EN : échelle numérique (évaluation de la douleur)
EP : embolie pulmonaire
FA : fibrillation atriale
FiO2 : fraction inspirée d’oxygène
FR : fréquence respiratoire
GDS : gaz du sang
GEA : gastroentérite aiguë
GEU : grossesse extra-utérine
HGT : hémoglucotest
HTA : hypertension artérielle
IOA : infirmière organisatrice de l’accueil
IDM : infarctus du myocarde
IMV : intoxication médicamenteuse volontaire
IOT : intubation orotrachéale
IRC : insuffisance rénale chronique
IRM : imagerie par résonance magnétique
KTA : cathéter artériel
MAO : médecin d’accueil et d’orientation
MAP : menace d’accouchement prématuré
MEOPA : mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote
MADD : maintien à domicile difficile
NRBC : (risque) nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique
OAP : œdème aigu du poumon
ORSEC : organisation de la réponse de sécurité civile
PCI : perte de connaissance initiale
PMA : poste médical avancé
PSE : pousse-seringue électrique
RCP : réanimation cardiopulmonaire
RAU : rétention aiguë d’urines
SAMU : service d’aide médicale urgente
SAUV : salle d’accueil des urgences vitales
SCA : syndrome coronarien aigu
SFMU : Société Française de Médecine d’Urgence
SMUR : service mobile d’urgence et de réanimation
TIIH : transport infirmier inter-hospitalier
UHCD : unité d’hospitalisation de courte durée
VNI : ventilation non invasive
VVC : voie veineuse centrale
VVP : voie veineuse périphérique

Cette liste d’acronymes n’est pas exhaustive et vous aurez l’opportunité de vous familiariser avec elle pendant le stage. Si vous rencontrez des difficultés pour comprendre certains termes, n’hésitez pas à demander des explications aux professionnels de santé qui vous encadrent.

infographie - Placement correct des mains pour un massage cardiaque

Pathologies rencontrées et facteurs de risque aux urgences adultes

Les pathologies rencontrées aux urgences adultes

Les infirmier(e)s aux urgences prennent en charge des patients présentant diverses pathologies :^1.4.10.11

Traumatismes et blessures : ces cas incluent les fractures, entorses, plaies nécessitant des points de suture, les brûlures, et divers autres traumatismes.

Pathologies infectieuses : elles peuvent comprendre les pneumonies, pyélonéphrites, septicémies, infections urinaires, érysipèles, etc.

Pathologies cardiovasculaires : les pathologies cardiovasculaires fréquemment rencontrées comprennent les syndromes coronariens aigus, les accidents vasculaires cérébraux, les embolies pulmonaires, arythmies, etc.

Troubles respiratoires : ces troubles peuvent inclure l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les infections pulmonaires, et les cas de dyspnée.

Troubles neurologiques : parmi les troubles neurologiques, on peut citer les crises d’épilepsie, la démence, les traumatismes crâniens, les accidents ischémiques transitoires (AIT), les hémorragies cérébrales, et les migraines.

Troubles gastro-intestinaux : ceux-ci peuvent inclure la diarrhée, la constipation, les vomissements, l’appendicite, les gastrites, les occlusions digestives, et les pancréatites.

Troubles endocriniens : on y retrouve le diabète, les troubles de la thyroïde, l’acidocétose diabétique, etc.

Pathologies rénales : elles comprennent les calculs rénaux, les infections des voies urinaires, l’insuffisance rénale, les pyélonéphrites, et les rétentions aiguës d’urine.

Autres pathologies : les infirmières aux urgences peuvent également traiter des patients atteints de cancers, des patients en état de choc (cardiogénique, obstructif, hypovolémique et distributif), dans le coma (hyperosmolaire, hypoglycémique, acidocétosique), ou souffrant de malaises.

Les facteurs de risque aux urgences adultes

Compte tenu de la diversité des patients accueillis aux urgences, il n’y a pas de facteurs de risque spécifiques à ce service. Cependant, l’évaluation des facteurs de risque individuels est un élément essentiel dès l’accueil du patient par l’infirmier(e) organisateur de l’accueil. Ces facteurs, qu’ils soient liés à l’âge, au mode de vie, aux antécédents ou autres, peuvent en effet aggraver le motif de consultation et doivent donc être pris en compte dans l’évaluation initiale. Les urgences se distinguent par leur capacité à gérer une multitude de situations et de pathologies, nécessitant une prise en charge personnalisée pour chaque patient.

Spécificités du service des urgences adultes

Le service des urgences adultes est un environnement unique en son genre, offrant une prise en charge 24 heures sur 24 à une population de patients aux profils et pathologies variés. La diversité des cas cliniques rencontrés aux urgences en fait un terrain d’apprentissage riche en expériences, qui exige une grande capacité d’adaptation. Les pathologies présentées peuvent aller de situations mineures à des cas critiques mettant en jeu le pronostic vital. Cette diversité nécessite une connaissance approfondie des protocoles de prise en charge, qui doivent être appliqués rapidement et efficacement.

Pour répondre à cette diversité, les urgences disposent d’une organisation unique, subdivisée en plusieurs secteurs spécifiques dans lesquels l’infirmier(e) a l’opportunité de travailler. Bien que l’organisation puisse varier en fonction des établissements, on y retrouve généralement les secteurs suivants :

Zone d’accueil et d’orientation : C’est le premier point de contact pour les patients arrivant aux urgences. Une infirmière organisatrice de l’accueil IOA évalue l’état de santé des patients, recueille des informations sur leur motif de consultation et les hiérarchise en fonction du niveau de gravité en utilisant des échelles de tri validées.¹² Il existe plusieurs échelles de triage telle que la CIMU, l’ESI, la MTS, mais la grille FRENCH est l’échelle la plus récente validée par la SFMU.^12.13 L’IOA peut initier, grâce à des protocoles, certaines prises en charge thérapeutiques telles que les immobilisations, l’administration d’antalgiques, la prescription anticipée de radiologie…⁹ Elle oriente ensuite les patients en salle d’attente ou vers la filière de soins la plus adaptée à leur état de santé.

Secteurs de soins : ces zones sont adaptées au type de pathologies rencontrées fréquemment aux urgences. Les filières peuvent varier selon les établissements, mais la SFMU recommande une séparation entre un circuit léger et un circuit lourd.¹⁴ Le circuit léger est destiné aux patients consommant peu de ressources médicales, paramédicales et techniques, il permet un examen rapide. Le circuit lourd est adapté aux patients consommant beaucoup de temps et de ressources. La sectorisation dépend de chaque établissement, vous pouvez y trouver d’autres organisations comme : la traumatologie, la pédiatrie, la psychiatrie, la médecine/chirurgie etc…

Salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) : cet espace est destiné aux patients en situation de détresse vitale avérée ou potentielle. Il est équipé de tout le matériel nécessaire pour une réanimation cardiopulmonaire.⁹

Zone d’attente ou zone tampon : cet espace accueille les patients en attente de résultats d’examens, d’avis de spécialistes ou de lits d’hospitalisation.

Unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) : cette unité assure la surveillance rapprochée des patients pendant une durée généralement inférieure à 24 heures avant leur retour à domicile ou leur transfert vers un service plus adapté à leur état de santé.^2.9

Actes et soins effectués aux urgences adultes

Au cours de votre journée de travail, vous serez amené(e) à effectuer de nombreux actes et soins, parmi lesquels on peut citer : ^1.3.4.7.10

Administration d’aérosols.
Administration médicamenteuse par voies diverses (sous-cutanée, IVL, IVD, IM).
Aspiration endotrachéale.
Gestion de la sédation/analgésie et des catécholamines.
Immobilisations (syndactylies, Dujarrier, maillot clinique, écharpes, attelles de Zimmer, anneaux claviculaires, aide à l’immobilisation plâtrée…).
Participation aux intubations et à la pose de cathéters (VVC, KTA), drain thoracique.
Pose et surveillance de cathéters veineux, y compris gestion d’éventuelles complications.
Pose et surveillance de transfusion.
Pose et surveillance d’une sonde nasogastrique.
Pose et surveillance d’une sonde urinaire.
Prélèvements de liquides biologiques pour analyse (BU, ECBU, ECBC, coprocultures…).
Prélèvements veineux et artériels.
Préparation et pose de l’alimentation entérale et parentérale.
Prise et surveillance des paramètres vitaux et de l’analgésie.
Réalisation d’électrocardiogrammes.
Soins de plaies et réfection de pansements simples et complexes.
Sortie des patients ou transfert dans différents services (collaboration avec les unités de soins).
Surveillance du fonctionnement du respirateur et d’autres dispositifs médicaux.

Vous trouverez dans l’unité d’enseignement 4.4 de Réussis ton IFSI des renseignements approfondis sur la méthode de chacun de ces soins.

infographie - Placement correct des électrodes pour un électrocardiogramme

Les traitements aux urgences adultes

La pharmacologie aux urgences comprend une variété de médicaments, tels que :^7.10.15

Les antalgiques.
Les antiarythmiques.
Les antibiotiques.
Les anticoagulants.
Les antidiabétiques.
Les antiépileptiques.
Les antihypertenseurs.
Les anti-inflammatoires.
Les anxiolytiques.
Les bronchodilatateurs.
Les catécholamines.
Les curares.
Les hypnotiques.
Les psychotropes.

Toutes ces classes thérapeutiques sont traitées dans l’unité d’enseignement 2.11 sur la plateforme Réussis ton IFSI.

Connaissances spécifiques aux urgences adultes

Exercer dans un service d’urgences pour adultes demande un ensemble de connaissances spécifiques. Les domaines de connaissances indispensables comprennent : ^1.4.10.16

La physiologie et la physiopathologie des différents systèmes : cela comprend la compréhension du fonctionnement normal des organes et des systèmes du corps, ainsi que la manière dont ils sont affectés par différentes maladies et conditions.

Les traitements pharmacologiques : connaître les indications, les contre-indications, les effets secondaires et la surveillance de divers médicaments est crucial pour assurer un traitement efficace et sûr.

L’identification des signes de gravité : il est vital de savoir détecter les symptômes de situations urgentes pour intervenir rapidement et de manière appropriée.

Connaissance des normes biologiques : il est impératif de comprendre les valeurs de référence pour les examens biologiques afin d’interpréter correctement les résultats des patients et d’agir en conséquence ou de signaler des anomalies si nécessaire.

Objectifs de stage aux urgences adultes

En stage aux urgences, vous pourrez acquérir et valider différentes compétences, en fonction de votre niveau et de vos objectifs.

Notre équipe a écrit un article sur la rédaction de vos objectifs de stage : comment rédiger ses objectifs de stage en soins infirmiers

Voici une liste non exhaustive de compétences requises dans la structure d’accueil:^1.16.17

Comprendre l’organisation du service des urgences (zone d’accueil, SAUV, flux, UHCD…).
Connaître les prélèvements biologiques à effectuer selon le motif de recours, ainsi que leurs normes.
Connaître les traitements les plus souvent administrés aux urgences, ainsi que les traitements d’urgence.
Connaître l’emplacement du chariot d’urgence ainsi que son contenu.
Développer une aptitude à communiquer de manière appropriée et bienveillante avec les patients, leurs familles, ainsi qu’avec les membres de l’équipe médicale.
Effectuer des recueils de données pertinents (motif d’entrée, antécédents, allergies, traitements en cours, mode de vie, contexte psychosocial…).
Effectuer divers actes de soins tout en respectant les règles de sécurité et d’hygiène (comme les prélèvements veineux et artériels, la pose de voie veineuse périphérique, la pose de sondes urinaires et gastriques, etc.).
Évaluer la douleur dès l’arrivée du patient, la réévaluer tout au long de sa prise en charge et agir en conséquence selon le rôle propre et prescrit.
Maîtriser le recueil de données : apprendre à collecter des informations sur le motif de l’entrée du patient, ses antécédents, ses allergies, ses traitements en cours, son mode de vie et son contexte psychosocial.
Mesurer les paramètres vitaux et les interpréter selon le contexte et les antécédents de la personne.
Organiser et planifier les soins de manière stratégique, tout en sachant les prioriser selon les besoins et les urgences des patients.
Participer à des transmissions orales et rédiger des transmissions écrites pertinentes.
Réaliser des examens complémentaires pertinents en lien avec le motif de recours (bandelette urinaire, glycémie, électrocardiogramme…).
Réaliser les soins d’hygiène et de confort nécessaires à une bonne prise en soins.
Respecter les bonnes pratiques en matière d’hygiène.
Savoir anticiper les soins et organiser son matériel.
Savoir émettre des hypothèses de diagnostics infirmiers en lien avec l’examen clinique et paraclinique.
Savoir évaluer l’état clinique d’un patient et repérer les signes de gravité.
Savoir où se trouvent les protocoles de service et comment les utiliser.
Travailler en collaboration avec les membres de l’équipe pluriprofessionnelle.

Professionnels rencontrés aux urgences adultes

Ceci dépend de l’établissement dans lequel vous serez en stage, mais, en général, vous rencontrerez :^1.4.10.16

Agents d’accueil administratif.
Agents de sécurité.
Agents de service hospitalier (ASH).
Aides-soignant(e)s.
Ambulanciers SMUR.
Anesthésistes.
Assistants de régulation médicale.
Assistants sociaux.
Brancardiers.
Chirurgiens.
Infirmier(e)s, y compris les infirmier(e)s anesthésistes.
Internes et externes.
Cadres de santé.
Diététicien(ne)s
Manipulateurs radio.
Médecins spécialistes.
Psychologues.

Témoignage d’une infirmière aux urgences

Dans le cadre de notre série « Guides de stages infirmiers », nous tenons à ce que chaque article soit rédigé par un(e) infirmier(e) expérimenté(e) qui exerce dans le lieu de stage concerné. Pour ce guide du stage infirmier aux urgences, nous avons eu la chance de collaborer avec Marlène, une infirmière aguerrie, exerçant dans ce service.

Dans le cadre de la rédaction de cet article, Marlène a non seulement contribué par son expertise, mais a généreusement accepté de partager son expérience personnelle aux urgences, ainsi que ses précieuses recommandations pour les étudiant(e)s sur le point de débuter un stage dans ce service :

Pourquoi as-tu choisi de travailler aux urgences ?

Au cours de mes trois années à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), j’ai exercé en tant qu’aide-soignante dans un service d’urgence. J’ai tout de suite été attirée par la polyvalence de ce service. Il n’y a pas de routine prévisible, chaque jour apporte son lot de défis inattendus qui exigent une concentration maximale et une capacité à intervenir rapidement et efficacement.

Qu’est-ce qui te plaît le plus aux urgences ?

J’apprécie énormément la flexibilité offerte par la rotation entre des postes variés tels que l’UHCD, l’IOA, le SAU et le SMUR. La variété des pathologies que je rencontre me permet d’élargir constamment mes connaissances et d’enrichir mes pratiques soignantes. Travailler aux urgences nécessite de la rigueur, une excellente organisation et une capacité d’adaptation. Ce sont des qualités que j’apprécie développer.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) sur le point de commencer un stage aux urgences ?

Pour débuter un stage aux urgences, il est indispensable de maîtriser les connaissances spécifiques au service, citées précédemment. Les urgences sont un excellent terrain de stage pour apprendre à faire les liens entre la théorie et la pratique, et pour améliorer vos compétences techniques. Mais c’est un terrain d’apprentissage très exigeant où l’on peut vite se sentir dépassé(e). En tant qu’étudiant(e), il est important de prendre le temps d’observer et de poser des questions aux différents professionnels en poste. Lorsque j’encadre des étudiant(e)s, je leur conseille de prendre peu de patients en charge, mais de prendre le temps de comprendre la prise en soins dans sa globalité. Au-delà de la multitude de soins techniques qui peuvent y être réalisés, les urgences sont un très bon lieu de stage pour faire les liens entre clinique et paraclinique, traitements et antécédents, traitements et surveillances… C’est aussi une très bonne occasion d’apprendre à gérer ses émotions et d’améliorer ses compétences relationnelles.

Devenir infirmier(e) aux urgences adultes

Un stage infirmier aux urgences exige de l’organisation, de la rigueur et une forte capacité d’adaptation. Les différentes situations rencontrées nécessitent des réponses rapides et appropriées. Un stage dans ce service vous offrira l’occasion d’affiner vos compétences techniques et relationnelles, tout en consolidant vos connaissances théoriques. Vous apprendrez à faire les liens entre les antécédents, les traitements, les symptômes, ainsi que les paramètres cliniques et paracliniques.

Dans ce service unique, vous aurez la chance de vous familiariser avec différents postes : l’Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD), les zones de soins courts et longs, la Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV), et l’accueil. Certains établissements peuvent également vous offrir l’opportunité d’évoluer vers un poste d’infirmier(e) au Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR).

En poursuivant votre carrière, vous pourriez vous spécialiser en tant qu’infirmier(e) anesthésiste ou infirmier(e) de pratique avancée, ou encore enrichir vos compétences en médecine d’urgence à travers des formations complémentaires (DU douleur, formation d’hypnoanalgésie, formation aux situations sanitaires exceptionnelles…).