Le service de chirurgie orthopédique et traumatologique se spécialise dans le traitement chirurgical des troubles affectant l’appareil locomoteur. Ce dernier englobe le squelette, les muscles, ainsi que leurs structures de liaison, y compris les tendons et les ligaments.

Le service se divise en deux grandes sphères d’intervention. La première, l’orthopédie, est dédiée à la correction des déformations et à la gestion du vieillissement de l’appareil locomoteur. La seconde sphère est la traumatologie, qui se concentre sur le traitement des blessures de nature accidentelle, allant des fractures osseuses aux déchirures ligamentaires, en passant par les lésions musculaires.

Exercer en tant qu’infirmier(e) en chirurgie orthopédique permet d’acquérir une connaissance approfondie de l’appareil locomoteur et musculaire. Ce rôle implique une collaboration constante avec une équipe multidisciplinaire, l’objectif de cette collaboration interprofessionnelle est de fournir des soins complets aux patients, de l’intervention chirurgicale jusqu’à la phase de rétablissement.

Dans cet article, nous aborderons tout ce que vous devez savoir avant de débuter un stage en chirurgie orthopédique, des pathologies rencontrées jusqu’aux compétences à valider.

infographie - stage infirmier en chirurgie orthopédique

Typologie du lieu de stage et particularités de la chirurgie orthopédique

Le stage en chirurgie orthopédique s’inscrit dans la typologie des soins de courte durée (SCD), dans le cadre d’un service hospitalier. En conséquence, les infirmier(e)s en chirurgie orthopédique peuvent être amené(e)s à travailler à différents horaires, y compris de jour, de nuit, en semaine et les week-ends.

L’admission des patients peut être programmée en avance à partir des consultations externes, ce qui permet aux patients d’organiser leur arrivée à l’hôpital et leur hébergement. Toutefois, certains patients peuvent être admis directement depuis de services tels que les urgences, la réanimation chirurgicale, la salle de réveil ou encore une unité de soins continus.2.3

Quant à la charge de travail, il n’existe aucune réglementation légale fixant un nombre minimal ou maximal de patients par infirmier(e) en chirurgie orthopédique. Néanmoins, dans la pratique, chaque infirmier(e) se voit généralement attribuer une charge de travail de l’ordre de 10 à 15 patients.1.4

En ce qui concerne le type de patients, le service de chirurgie orthopédique adulte accueille des patients âgés d’au moins 15 ans et 3 mois, sans limite d’âge supérieure. La durée de séjour varie, mais est généralement de 3 à 5 jours.2 Après leur séjour, les patients peuvent retourner à domicile ou être transférés vers un centre de rééducation pour continuer leur récupération.

Lexique en chirurgie orthopédique

Chaque service médical a son propre jargon, composé d’une variété d’acronymes et de termes techniques spécifiques à la spécialité. 

Par exemple, en chirurgie orthopédique, vous entendrez : 1.3.4

  • AG : anesthésie générale
  • AJ : à jeun 
  • ALR : anesthésie loco-régionale 
  • BO : bloc opératoire
  • CLUD : comité de lutte contre la douleur
  • DHS : Dynamic Hip Screw (ostéosynthèse par clou plaque pour fractures per trochantériennes)
  • GR : Game Ready® (appareil de thérapie par le froid utilisé pour aider à la récupération après une blessure ou une chirurgie)
  • IRM : imagerie par résonance magnétique
  • J0 : jour de l’intervention
  • J1 : lendemain de l’intervention
  • LCA : ligaments croisés antérieurs 
  • LCP : ligaments croisés postérieurs 
  • MCP : articulation métacarpophalangienne
  • MI : membre inférieur 
  • MS : membre supérieur
  • MTP : articulation métatarsophalangienne
  • PCI : prothèse céphalique Iitermédiaire
  • PTE : prothèse totale de l’épaule 
  • PTG : prothèse totale de genou 
  • PTH : prothèse totale de hanche
  • PUC : prothèse unicompartimentale du genou 
  • RAD : retour à domicile
  • Rx : radio
  • SAD : sonde à demeure
  • TAc : tendon d’Achille 
  • TC +/- PC : traumatisme crânien avec ou sans perte de connaissance
  • VVP : voie veineuse périphérique

Cette liste d’acronymes n’est pas exhaustive et vous aurez l’opportunité de vous familiariser avec elle pendant le stage. Si vous rencontrez des difficultés pour comprendre certains termes, n’hésitez pas à demander des explications aux professionnels de santé qui vous encadrent.

infographie - Lésion du ligament croisé antérieur

Pathologies rencontrées et facteurs de risque en chirurgie orthopédique

Les infirmier(e)s en chirurgie orthopédique seront amené(e)s à rencontrer une variété de pathologies, allant des problèmes articulaires aux problèmes musculo-squelettiques. Ces patients peuvent présenter des conditions telles que : 1.2.3.4.5

  • Pathologies articulaires : telles que l’arthrose, l’arthrite, la polyarthrite rhumatoïde, les luxations, les instabilités, les prothèses de hanche, de genou et d’épaule, et la ligamentoplastie du genou, les lésions méniscales, les pathologies du rachis comme les hernies discales, la sténose du canal lombaire, le spondylolisthésis, la spondylodiscite, les instabilités vertébrales, et les déformations comme la scoliose.
  • Pathologies osseuses : qui peuvent comprendre l’ostéoporose, l’ostéonécrose, les tumeurs osseuses bénignes et malignes, les fractures de stress, les fractures ostéoporotiques, les fractures pathologiques dues à des maladies comme le cancer, les fractures liées à un traumatisme, les fractures du bassin.
  • Pathologies musculaires et tendineuses : qui incluent les déchirures musculaires, les tendinites, les ruptures des tendons (rotuliens, achilléens), les ruptures de la coiffe des rotateurs, et les lésions liées au sport comme l’épaule du lanceur, le genou du footballeur, et la cheville du danseur.

La liste présentée ci-dessus couvre un grand nombre de pathologies orthopédiques, cependant, la diversité des affections en orthopédie est bien plus large, incluant par exemple : des troubles de croissance, des malformations congénitales ou des pathologies spécifiques à certains groupes de patients, comme l’ostéogenèse imparfaite chez les enfants…

Les facteurs de risque courants de ces pathologies sont :  

  • l’âge avancé
  • le tabagisme
  • la sédentarité
  • le surpoids et l’obésité
  • les métiers, sports à gestes répétitifs
  • l’alimentation déséquilibrée
  • les pathologies telles que l’arthrose, l’ostéoporose…

En tant qu’infirmier(e) en chirurgie orthopédique, il est crucial de comprendre ces facteurs de risque et d’être en mesure de guider les patients sur la manière de les gérer, afin de prévenir le développement ou l’aggravation de ces pathologies. Ceci implique d’encourager l’adhésion aux séances de rééducation, d’éduquer les patients sur la façon de se déplacer efficacement à l’aide de cannes anglaises et leur enseigner comment éviter certaines postures…

infographie - Les différents stades de l'ostéoporose

Spécificités de la chirurgie orthopédique

Dans le cadre de la chirurgie orthopédique, les patients se présentent à l’hôpital pour subir une intervention chirurgicale. Au cœur de ce processus, les soins infirmiers occupent une place essentielle et se structurent essentiellement autour de deux phases cruciales : le préopératoire et le post-opératoire. En plus de ces éléments, nous examinerons les différentes interventions chirurgicales orthopédiques pour fournir une vue d’ensemble exhaustive de ce domaine complexe.

Le préopératoire 

La phase préopératoire est une étape cruciale qui s’étend de la décision d’intervenir jusqu’à l’opération elle-même. Les soins infirmiers, en coopération avec les chirurgiens et les anesthésistes, jouent un rôle central dans cette préparation.

En premier lieu, la période préopératoire comprend les consultations avec le chirurgien et l’anesthésiste, qui sont obligatoires au moins 48 heures avant l’opération (sauf urgence). Durant ces consultations, le patient est informé des détails de l’intervention, et le consentement éclairé est recueilli en conformité avec la loi du 27 juillet 1998.

Par la suite, un bilan préopératoire est effectué, regroupant tous les examens nécessaires à la réalisation de l’opération. Ce bilan peut inclure une série d’examens tels que le bilan biologique, le bilan radiologique, l’échocardiographie, l’ECG, etc. Dans certains cas, le patient peut être hospitalisé quelques jours avant l’opération afin de le préparer de manière optimale.

La veille de l’intervention, le dossier du patient est vérifié pour s’assurer que tous les résultats des examens sont disponibles. Le patient est également invité à prendre une douche avec le produit recommandé par l’établissement, et une dépilation peut être effectuée selon le champ opératoire (chaque chirurgien a ses propres protocoles qu’il faudra respecter).

Le jour de l’intervention, le patient doit être à jeun et se prépare pour l’intervention selon les instructions spécifiques du service.

Des check-lists très détaillées sont utilisées par le personnel infirmier pour s’assurer que le patient est prêt pour le bloc opératoire. Ces listes de contrôle couvrent une gamme de questions, allant de la vérification de la douche préopératoire à la confirmation de l’absence de vernis à ongles.

Ces mesures contribuent à assurer une préparation adéquate et complète du patient avant l’intervention, limitant ainsi les risques et améliorant les chances de réussite de l’opération.

Post-opératoire

La phase post-opératoire débute dès la fin de l’intervention et s’étend jusqu’à ce que le patient retrouve son équilibre biologique et physiologique. Cette période est généralement initiée par une étape de surveillance intensive dans une salle de réveil, avant que le patient ne soit transféré dans sa chambre en chirurgie orthopédique.

L’un des principaux rôles de l’infirmier(e) pendant la période post-opératoire est de surveiller le patient afin d’identifier rapidement tout signe de complication suite à l’intervention. Les risques liés à la chirurgie orthopédique et à l’anesthésie peuvent varier considérablement, comprenant notamment :

  • Risque d’hypertension artérielle 
  • Risque de nausées/vomissements 
  • Risque de maux de gorge liés à l’intubation 
  • Risque de trouble de la vigilance, de la mémoire et de la concentration 
  • Risque de traumatismes dentaires liés à l’intubation
  • Risque hémorragique 
  • Risque de déstabilisation des maladies chroniques (diabète, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, vasculaire…)
  • Risque de douleur 
  • Risque d’infection 
  • Risque de thrombose veineuse 
  • Risque d’asthénie
  • Risque de luxation de la prothèse posée
  • Risque de chute si chirurgie des membres inférieurs
  • Risque de complication de décubitus dorsal
  • Risque de complication psychologique liée à l’hospitalisation ou à la chirurgie

Un aspect essentiel de la surveillance post-opératoire est l’observation attentive de l’état du membre opéré, qui peut révéler des complications graves. Il est crucial de surveiller attentivement les signes de saignement, de douleur, et de vérifier que la mobilisation du membre reprend correctement.

Les différentes chirurgies orthopédiques

Voici les différentes interventions possibles en chirurgie orthopédique : 1.2.3.4.5

Chirurgie de la main :

  • Pathologies non traumatiques : syndrome du canal carpien, maladie de Dupuytren, rhizarthroses, kystes synoviaux, tendinite de Quervain.
  • Traumatologie : amputation doigt ou main, plaies à explorer chirurgicalement, fractures, luxation…

Chirurgie du membre supérieur :

  • Épaule : réparation de la coiffe des rotateurs, acromioplastie, pose de prothèses d’épaule.
  • Coude : traitement de l’épicondylite, décompression du canal ulnaire.
  • Traumatologie : traitement des fractures, luxations, particulièrement de l’épaule.

Chirurgie du membre inférieur :

  • Hanche : pose de prothèses de hanche.
  • Genou : arthroscopie du genou, chirurgie de la rotule, chirurgie du cartilage, prothèse du genou, ligamentoplastie.
  • Traumatologie : traitement des fractures et luxations.

Chirurgie du pied et de la cheville :

  • Correction de l’Hallux valgus, Hallux varus, Hallux rigidus, chirurgie du tendon d’Achille, ligamentoplastie, pose de prothèse de la cheville.
  • Traumatologie  : traitement des fractures et luxations.

Chirurgie du rachis :

  • Pathologies non traumatiques : chirurgie des hernies discales cervicales ou lombaires, chirurgie des scolioses, spondylolisthésis (glissement d’une vertèbre), rétrécissement du canal lombaire et cervical.
  • Traumatologie : prise en charge de tous les traumatismes du rachis.
infographie - La prothèse totale de la hanche (PTH)

Actes et soins effectués en chirurgie orthopédique

En tant qu’infirmier(e) en chirurgie orthopédique, vous serez amené(e) à effectuer de nombreux actes et soins pour garantir la sécurité et le confort des patients, et assurer un rétablissement optimal. Ces tâches pourront varier en complexité et en nature, en fonction de l’état de santé du patient et du type de chirurgie pratiqué.

Les soins d’hygiène et de confort, l’évaluation de la douleur, la mesure des paramètres vitaux et la préparation du patient pour le bloc opératoire sont des tâches générales communes à de nombreux domaines infirmiers. Cependant, certaines compétences et tâches sont plus spécifiques à la chirurgie orthopédique, telles que : 1.2.4.5

  • Administration de thérapeutiques médicamenteuses. 
  • Éducation des patients sur les gestes préventifs liés à divers types de chirurgie orthopédique, comme la chirurgie prothétique, de l’épaule, du rachis, etc.
  • Éducation du patient concernant l’utilisation de plâtres, résines et attelles.
  • Entretiens d’accueil.
  • Injections de traitements par voie sous-cutanée (anticoagulants ou antidiabétiques). 
  • Organisation du retour à domicile du patient ou transfert inter-hospitalier.
  • Pose et surveillance d’une sonde à demeure.
  • Pose et surveillance de cathéters veineux, y compris la gestion d’éventuelles complications.
  • Pose et surveillance de transfusions.
  • Prélèvements sanguins. 
  • Préparation pour les examens radiologiques, fonctionnels et biologiques.
  • Prévention des escarres et des risques thromboemboliques.
  • Surveillance des paramètres vitaux, de l’analgésie, ainsi que la prévention de la dénutrition en collaboration avec les diététicien(ne)s.
  • Surveillance des redons, leur ablation, ainsi que l’ablation de sutures (fils ou agrafes).
  • Surveillance et entretien des dispositifs orthopédiques tels que les attelles et les appareillages spécifiques de rééducation (Game Ready, kinetec).
  • Surveillance neurologique post-interventionnelle de la colonne vertébrale.
  • Surveillance pré et post-opératoire, comprenant la réalisation de pansements simples et complexes.

Enfin, certaines compétences et tâches techniques plus spécifiques à l’orthopédie peuvent également être nécessaires, comme la pose d’une traction collée, la réfection et la pose d’une attelle de Bopp, la réfection de pansements sur un fixateur externe ou encore la surveillance d’un plâtre.

Les traitements en chirurgie orthopédique

La chirurgie orthopédique requiert l’utilisation de plusieurs médicaments pour gérer la douleur, prévenir les infections et soutenir le processus de récupération. Voici quelques-uns des médicaments les plus couramment utilisés dans ce domaine :

  • Antalgiques : utilisés pour réduire la douleur.
  • Antibiotiques : pour éviter ou traiter les infections.
  • Anticoagulants : pour prévenir la formation de caillots sanguins.
  • Antidiabétiques : pour contrôler la glycémie.
  • Anti-inflammatoires : pour réduire l’inflammation.
  • Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : pour réduire les sécrétions d’acides gastriques.
  • Antihypertenseurs : utilisés pour réduire l’hypertension.
  • Laxatifs : administrés pour réguler le transit intestinal.
  • Myorelaxants : utilisés pour détendre les muscles.

Toutes ces classes thérapeutiques sont traitées dans l’unité d’enseignement 2.11 sur la plateforme Réussis ton IFSI.

Connaissances spécifiques de la chirurgie orthopédique

L’exercice infirmier en chirurgie orthopédique nécessite la maîtrise de certains prérequis et la compréhension de la gestion de la douleur. Dans cette section, nous allons explorer en détail ces deux aspects clés.

Les prérequis à connaître avant de débuter un stage en chirurgie orthopédique 

Pour bien débuter dans le domaine de la chirurgie orthopédique, les soignants doivent avoir une solide connaissance des aspects suivants :

  • Anatomie de l’appareil locomoteur:
    Une compréhension approfondie de l’anatomie du système locomoteur est essentielle pour comprendre les différents types de chirurgies orthopédiques et les pathologies et traumatismes qu’elles visent à traiter.
  • Types de chirurgies orthopédiques :
    Il est important de connaître les différents types d’interventions chirurgicales réalisées dans le domaine de l’orthopédie.
  • Connaissance du matériel :
    Les infirmiers en orthopédie doivent être familiers avec une variété d’équipements médicaux spécifiques, y compris les outils chirurgicaux, les implants orthopédiques, les attelles, les plâtres, et les équipements de rééducation.
  • Risques de complications :
    Comme pour toute intervention, la chirurgie orthopédique comporte des risques de complications. Les soignants doivent être conscients de ces risques et savoir comment les reconnaître et les gérer. Cela comprend les infections, les complications liées à l’anesthésie, les problèmes de cicatrisation, et les troubles de la mobilité.
  • Connaissance des normes biologiques chez l’adulte :
    Une bonne connaissance des valeurs biologiques normales chez l’adulte est nécessaire pour interpréter correctement les résultats des tests de laboratoire et pour surveiller l’état du patient.
  • Traumatismes de l’appareil locomoteur :
    Les soignants en chirurgie orthopédique doivent comprendre les mécanismes et la gestion des différents types de traumatismes, y compris les fractures, les blessures musculaires, articulaires et tendineuses, ainsi que les traumatismes crâniens et du rachis.
  • Processus de cicatrisation :
    Une compréhension du processus de cicatrisation est essentielle pour surveiller la guérison des incisions chirurgicales et pour prévenir et traiter les complications.
infographie - Arthroscopie du genou

La prise en charge de la douleur en chirurgie orthopédique 

La prise en charge de la douleur est l’une des responsabilités primordiales des soignants en chirurgie orthopédique. Ces interventions étant souvent associées à une douleur post-opératoire significative, une gestion efficace de la douleur est cruciale pour le rétablissement du patient. Pour cela, plusieurs éléments doivent être pris en compte :

  • Maîtrise des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires :
    Les soignants doivent avoir une connaissance approfondie des différents types de médicaments utilisés pour atténuer la douleur et l’inflammation.
  • Utilisation de méthodes non médicamenteuses :
    L’usage de techniques telles que l’application de glace ou l’utilisation d’attelles réfrigérées peut être bénéfique pour soulager la douleur.
  • Évaluation de la douleur :
    Le soignant doit être capable d’identifier le type de douleur (aiguë ou chronique) ainsi que son intensité à l’aide de divers outils comme l’EVA, l’Algoplus, ou le DN4.

Objectifs de stage en chirurgie orthopédique

En stage de chirurgie orthopédique, l’étudiant a l’opportunité d’acquérir et de valider un large éventail de compétences, comme : 1.2.3.4.5

  • Administrer des prescriptions et surveiller leurs effets.
  • Analyser les connaissances du patient sur sa pathologie et débuter une éducation thérapeutique.
  • Communiquer efficacement avec le patient et sa famille.
  • Comprendre et appliquer les protocoles de soins du service.
  • Connaître l’anatomie de l’appareil locomoteur.
  • Connaître la préparation préopératoire.
  • Connaître les différentes interventions chirurgicales orthopédiques.
  • Connaître les différentes pathologies prévalentes en chirurgie orthopédique. 
  • Connaître les différents traitements couramment utilisés en chirurgie orthopédique. 
  • Éduquer le patient sur les différents dispositifs orthopédiques (plâtre/résine/attelle).
  • Élaborer un plan de soins approprié.
  • Évaluer la douleur du patient et anticiper les soins douloureux.
  • Gérer l’accueil d’un patient, du recueil de données à la macrocible d’entrée.
  • Maîtriser le protocole de préparation du patient en amont de l’intervention chirurgicale.
  • Organiser les examens pré et post-opératoires.
  • Participer à des transmissions orales et rédiger des transmissions écrites pertinentes.
  • Planifier le retour à domicile ou le transfert inter-hospitalier.
  • Prévenir les complications liées à l’alitement.
  • Réaliser divers soins techniques tels que les pansements simples, complexes et stériles, la pose et la surveillance de différents dispositifs (perfusion, sonde urinaire, PCA, etc.).
  • Surveiller l’efficacité des dispositifs médicaux post-opératoires.
  • Surveiller les paramètres vitaux pré et post-opératoires.
  • Travailler en collaboration pour garantir la sécurité et le confort du patient.

Professionnels rencontrés en chirurgie orthopédique

Ceci dépend de l’établissement dans lequel vous serez en stage, mais, en général, vous rencontrerez : 1.2.3.4

  • Agent de service hospitalier.
  • Aide-soignant(e).
  • Anesthésiste.
  • Assistant(e) sociale
  • Cadre de santé.
  • Chirurgien(ne).
  • Comité de lutte contre la douleur.
  • Diététicien(ne).
  • Ergothérapeute.
  • Infirmier(e).
  • Interne/externe.
  • Kinésithérapeute.
  • Psychologue.
  • Secrétaire.

Témoignage d’une infirmière en chirurgie orthopédique

infographie - Témoignage d'une infirmière en chirurgie orthopédique

Dans le cadre de notre série « Guides de stages infirmiers », nous tenons à ce que chaque article soit rédigé par un infirmier expérimenté qui exerce dans le lieu de stage concerné. Pour ce guide du stage infirmier en chirurgie orthopédique, nous avons eu la chance de collaborer avec Charlène, une infirmière aguerrie exerçant dans ce service.

Dans le cadre de la rédaction de cet article, Charlène a non seulement contribué par son expertise, mais a généreusement accepté de partager son expérience personnelle en chirurgie orthopédique, ainsi que ses précieuses recommandations pour les étudiant(e)s sur le point de débuter un stage dans ce service : 

Pourquoi as-tu choisi de travailler en chirurgie orthopédique ?

Après deux ans passés à travailler dans un pôle de remplacement, où j’alternais entre des services de médecine, chirurgie et soins de suite et de réadaptation (SSR), j’ai ressenti le besoin de trouver une stabilité, et lorsque l’opportunité d’un poste en chirurgie orthopédique s’est présentée, j’ai saisi cette occasion. Ce qui m’a attirée vers la chirurgie orthopédique, c’est son caractère très protocolaire. Cela m’a procuré un sentiment de sécurité et de confiance, qui m’a permis de m’adapter rapidement à ce nouveau service. De plus, l’aspect pluridisciplinaire de l’équipe m’a beaucoup plu. Je me suis sentie parfaitement à ma place au sein de cette équipe, ce qui a largement influencé ma décision de choisir cette spécialité.

Qu’est-ce qui te plaît en chirurgie orthopédique ?

Avant d’obtenir mon diplôme, je n’avais pas eu l’occasion de travailler en chirurgie, et j’ai découvert que l’aspect de court séjour en chirurgie orthopédique me correspondait bien en tant que professionnelle, apportant dynamisme et variété à mon quotidien. La chirurgie orthopédique est un domaine en constante évolution, avec des techniques qui progressent sans cesse. C’est ce qui rend mon travail passionnant. Chaque jour, je continue d’enrichir mes connaissances sur l’appareil locomoteur grâce aux précieuses explications des chirurgiens. Chaque interaction est une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, ce qui maintient mon engagement et ma passion pour ce domaine. J’ai également eu la chance d’observer des opérations au bloc chirurgical. Cela m’a permis de suivre le parcours complet des patients, depuis leur admission jusqu’à leur sortie, et de mieux comprendre leur prise en charge, notamment en ce qui concerne la gestion de la douleur. Enfin, l’aspect collaboratif du travail en chirurgie orthopédique est très plaisant. Le fait de travailler main dans la main avec tous les intervenants du service contribue grandement à la qualité des soins prodigués aux patients.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) étudiant(e) sur le point de commencer un stage en chirurgie orthopédique ? 

Le premier conseil que je pourrais donner, et qui s’applique à tout stage, est d’être pleinement investi(e) et avide d’apprendre. La curiosité et l’engagement sont des qualités essentielles à tout apprentissage. Lors d’un stage en chirurgie orthopédique, la rigueur est particulièrement cruciale. Il faut savoir respecter les protocoles, être précis dans ses observations et consciencieux dans son apprentissage. Le monde de la chirurgie orthopédique est dense en connaissances à acquérir, et une approche rigoureuse vous aidera à les maîtriser. En tant que tutrice, j’apprécie toujours un(e) stagiaire qui a pris l’initiative de se renseigner sur le service avant de commencer son stage. Quel que soit le niveau de votre cursus, il est toujours bénéfique d’avoir une certaine familiarité avec les principales pathologies et traitements que vous allez rencontrer. Enfin, je tiens à souligner qu’un(e) étudiant(e) motivé(e) est un(e) étudiant(e) qui réussira. Un stage est une opportunité d’apprendre et de développer vos compétences. Si vous arrivez avec l’envie d’apprendre, vous finirez votre stage avec des connaissances supplémentaires et probablement un compte-rendu de stage positif. Chaque expérience est une chance de grandir en tant que futur professionnel de santé, alors saisissez-la !

Devenir infirmier(e) en chirurgie orthopédique

L’orientation vers la chirurgie orthopédique en tant qu’infirmier(e) offre une riche palette de connaissances et une profonde satisfaction, notamment grâce à la diversité des patients, quel que soit leur âge ou leur parcours de vie.

Les infirmier(e)s se spécialisant en chirurgie orthopédique ont également l’opportunité d’approfondir leur expertise dans différents secteurs tels que l’hospitalisation de jour ou de semaine, par exemple. Selon l’établissement où se déroule le stage, il est souvent possible d’explorer le monde du bloc opératoire, de la salle de réveil, des soins de suite et de réadaptation, tous liés au service de la chirurgie orthopédique. Les diverses pathologies rencontrées offrent principalement une connaissance approfondie de l’appareil locomoteur.

Toutefois, travailler dans ce type de service requiert des compétences et des connaissances spécifiques, que vous aurez l’opportunité de développer au cours de votre stage. L’important est de rester curieux(se) et investi(e), et de ne pas hésiter à se renseigner et à poser des questions. 

Sources

  1. Centre Hospitalier d’Avignon – « Livret d’accueil de l’étudiant – Chirurgie orthopédique, traumatologique Nord » – RAJAUD Patricia – 02/2015
  2. Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine « Livret d’accueil du service de Chirurgie orthopédique et traumatologique » – 06/2018
  3. Centre Hospitalier Louis Giorgi « Livret d’accueil de l’étudiant en chirurgie A » – 08/06/2015
  4. Clinique d’Occitanie « LIVRET D’ACCUEIL Etudiants en Soins Infirmiers – Chirurgie Traumatologie et Orthopédie » – Armandine CHARRIER / Véronique de TROY – 01/04/2017
  5. Clinique de l’Europe à Rouen « Livret d’accueil chirurgie orthopédique » consulté le 20/06/2023